La BCC enregistre une inflation hebdomadaire de −1,37 % fin octobre et une désinflation à 1,33 % sur l’année. Le franc s’échange autour de 2 233,27 FC pour 1 USD à l’interbancaire, tandis que le taux directeur est ramené de 25,0 % à 17,5 %.
Le gouverneur de la Banque centrale du Congo, André Wameso Nkualoloki, a présenté au gouvernement l’état récent de l’économie lors de la 65ᵉ réunion du Conseil des ministres à la Cité de l’Union africaine. Les signaux sont clairs : la désinflation se confirme et la monnaie nationale reste soutenue. Pour la quatrième semaine d’octobre 2025, l’inflation hebdomadaire ressort à −1,37 % (après −1,88 %), avec un cumul annuel de 1,33 % et un glissement annuel de 2,53 %, nettement en-dessous des 10,50 % et 14,56 % observés à la même période en 2024, et sous la prévision annuelle de 7,8 % communiquée au gouvernement le 31 octobre.
Change, prix des métaux et cap monétaire
Sur le marché des changes, l’ouverture du 24 octobre 2025 affiche 2 233,27 FC pour 1 USD à l’interbancaire et 2 269,72 FC au parallèle. En rythme hebdomadaire, le franc recule de 0,64 % à l’indicatif et de 2,64 % au parallèle, mais la tendance reste favorable sur la période récente : depuis fin décembre 2024, l’appréciation atteint 27,41 % à l’interbancaire et 26,31 % au parallèle. À l’externe, les cours du cuivre et du cobalt progressent respectivement de 4,3 % et 16,9 % sur la semaine, ce qui soutient les recettes d’exportation et la position de change.
La BCC relie cette stabilité à un ensemble d’actions engagées ces derniers mois. Le 18 août 2025, elle est intervenue directement sur le marché via une cession de 50 millions USD. Elle a, par ailleurs, actualisé le taux de change appliqué à la réserve obligatoire sur les dépôts en dollars, convertie en francs congolais depuis décembre 2021 : cette mesure a drainé 371 milliards FC de liquidité et amélioré l’absorption des excès de trésorerie. L’autorité monétaire cite aussi une organisation plus transparente du marché de change et une gestion plus fine de la liquidité bancaire.
Au regard de ces indicateurs, le Comité de politique monétaire assouplit la stance : le taux directeur passe de 25,0 % à 17,5 % (−750 points de base) et la facilité de prêt marginal recule de 30,0 % à 21,5 %. L’objectif est de concilier l’ancrage des anticipations de prix avec une détente graduelle du coût du crédit.
Pour préserver les acquis, le gouverneur recommande de maintenir une veille rapprochée sur le marché de change, de renforcer la coordination des politiques conjoncturelles et de revisiter certains allégements fiscaux pour améliorer la mobilisation des recettes. Il appelle aussi à élargir l’usage du franc congolais dans les transactions et à poursuivre la diversification de l’économie afin de réduire la dépendance aux mines et lisser l’exposition aux chocs externes.
— Peter MOYI






