La Banque mondiale intensifie ses efforts pour soutenir le développement du projet du Grand Inga, un projet qui pourrait transformer l’accès à l’énergie en République Démocratique du Congo (RDC). L’annonce a été faite ce vendredi 4 octobre 2024, au cours d’une réunion entre le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, Teddy Lwamba, et une délégation de la Banque mondiale, conduite par Albert Zeufack, directeur des opérations pour la RDC, l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe.
Plus de 20 experts mobilisés pour le projet inga
Lors de cette rencontre, Albert Zeufack a révélé que plus de 20 experts de la Banque mondiale sont actuellement mobilisés pour travailler sur le projet du Grand Inga. Ce barrage, considéré comme un levier économique stratégique, pourrait fournir l’électricité nécessaire à une vaste partie de la population congolaise, notamment dans le Kongo Central et la capitale, Kinshasa. Zeufack a précisé : « Nous souhaitons que les communautés locales ressentent les effets positifs de ce projet à travers la mise en place des infrastructures indispensables, favorisant une intégration harmonieuse du développement énergétique dans la région ».
Ce projet de grande envergure a également pour ambition de renforcer l’indépendance énergétique de la RDC, tout en répondant aux besoins croissants du secteur minier, vital pour l’économie congolaise. La Banque mondiale et la Banque africaine de développement se sont engagées à fournir de l’électricité à plus de 3 millions de personnes en Afrique d’ici 2030, en plaçant la RDC au centre de cette stratégie.
La revitalisation de l’économie congolaise grâce à l’énergie
Pour le ministre Teddy Lwamba, le développement du secteur de l’électricité est essentiel pour soutenir la croissance économique du pays. Il a affirmé que la modernisation des infrastructures énergétiques est l’un des piliers du programme gouvernemental. « Sans énergie stable et durable, la RDC ne pourra pas exploiter tout son potentiel économique », a-t-il insisté.
Le Grand Inga, en tant que projet phare, vise à transformer non seulement le secteur énergétique, mais aussi l’ensemble du tissu économique congolais. Les chiffres associés à ce projet sont impressionnants : une production potentielle de plus de 40 000 MW, ce qui en ferait l’une des plus grandes centrales hydroélectriques au monde. La réalisation de cette ambition nécessitera des investissements massifs et une coopération accrue entre les acteurs économiques et financiers.
Si ce programme réussit, il permettra non seulement de dynamiser le secteur minier, mais aussi de garantir un approvisionnement en électricité plus stable pour les ménages et les entreprises. La Banque mondiale entend jouer un rôle déterminant dans la mobilisation des ressources et le suivi des réformes nécessaires pour concrétiser ce projet.
Article rédigé par M. KOSI.