La Société textile de Kisangani (Sotexki) se rapproche progressivement de sa remise sur pied, à en croire le ministre de l’industrie et petites et moyennes entreprises, Louis Wathum, qui a fait le point au conseil des ministres du 27 décembre 2024. Il a indiqué que 68 % des ressources débloquées ont servi à l’acquisition et l’installation d’équipements, tandis que 32 % ont été destinés aux besoins courants de l’entreprise.
Une mission de contrôle, organisée en octobre 2024, a confirmé que les fonds ont été dépensés conformément aux objectifs annoncés. Selon le ministre, cette première enveloppe a permis d’importer plusieurs pièces indispensables depuis l’étranger. Certaines machines de grand gabarit sont encore entreposées, en particulier au port de Matadi, en attendant les formalités nécessaires pour leur transport et leur mise en service.
Louis Wathum a par ailleurs relevé des contraintes de financement qui freinent l’achèvement de ce projet. Il a cependant souligné que le ministre des Finances et celui du Portefeuille collaborent pour lever les obstacles restants.
Autrefois appréciée pour sa production de pagnes, notamment « Boyoma », la Sotexki pourrait relancer la fabrication de textiles destinés au marché local et offrir de nouveaux emplois à Kisangani. Après des années d’inactivité, ce retour éventuel dans le secteur industriel congolais suscite de l’espoir parmi les acteurs économiques.
— Peter MOYI