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Retrait de la MONUSCO : le gouvernement congolais s’engage à financer 50% des 57,6 millions USD requis

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Le gouvernement de la République Démocratique du Congo et ses partenaires techniques et financiers ont entamé, mardi, un atelier crucial à Kinshasa pour aligner leurs efforts sur la feuille de route relative au retrait progressif de la Mission de stabilisation des Nations Unies en RDC (MONUSCO). Cet atelier a été présidé par le vice-Premier ministre en charge du Plan, Guylain Nyembo, en présence de Bruno Lemarquis, coordonnateur résident des Nations Unies.

Dans son allocution, Guylain Nyembo a réaffirmé l’engagement du gouvernement à financer les actions prioritaires identifiées dans la feuille de route. Il a précisé que sur un budget total estimé à 57,6 millions de dollars pour l’année de transition de juillet 2024 à juillet 2025, l’État congolais entend mobiliser plus de la moitié, soit environ 30 millions de dollars. Ce financement sera réparti entre quatre axes principaux : la sécurité et la protection des civils (50,83% du budget), le renforcement de l’État de droit (29,93%), le programme de désarmement, démobilisation, réintégration communautaire et stabilisation (PDDRC-S) (1,53%), et la logistique (17,67%).

Le vice-Premier ministre a souligné que ce désengagement de la MONUSCO intervient dans un contexte de fortes contraintes budgétaires pour le gouvernement, exacerbées par les dépenses sécuritaires croissantes dues aux conflits en cours dans la région. Il a toutefois réitéré la volonté de l’État de faire face à ces défis en mobilisant les ressources nécessaires.

Bruno Lemarquis, quant à lui, a insisté sur l’importance de cet atelier pour clarifier les mécanismes de coordination entre les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la feuille de route. Il a rappelé que la résolution 2746 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée le 6 août dernier, met un accent particulier sur le transfert des responsabilités au gouvernement congolais et la nécessité d’une planification conjointe pour un retrait progressif, responsable et durable de la MONUSCO.

Lemarquis a également évoqué l’enjeu de la mobilisation des ressources, tant de la part du gouvernement que des partenaires internationaux, pour combler les lacunes financières identifiées et assurer la réussite de cette transition. À ce titre, l’atelier constitue une plateforme stratégique pour garantir une coopération efficace entre les gouvernements central et provincial, les agences des Nations Unies, les ONG, et la société civile, afin de stabiliser la région du Sud-Kivu et de promouvoir le développement économique.

En conclusion, cet atelier marque une étape essentielle dans le processus de retrait de la MONUSCO, tout en soulignant la nécessité d’une approche coordonnée et inclusive pour assurer la paix et la sécurité dans la province du Sud-Kivu.

Signé : M. Matuvovanga

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