Rio Tinto engage des pourparlers pour exploiter le lithium de Roche Dure en RDC

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Rio Tinto

Rio Tinto, l’un des principaux acteurs mondiaux du secteur minier, a récemment initié des pourparlers avec le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) concernant le développement du gisement de lithium de Roche Dure. Situé dans la région de Manono, ce gisement est reconnu comme l’une des plus importantes réserves de lithium de roche dure au niveau mondial.

Les discussions, encore à un stade préliminaire, portent sur la possibilité pour Rio Tinto de participer à la transformation de cette ressource en une mine opérationnelle. Si elles aboutissent, ces négociations pourraient renforcer la position de Rio Tinto sur le marché des minéraux critiques, notamment dans le contexte actuel de demande croissante en lithium, élément clé pour les batteries de véhicules électriques.

Le gisement de Roche Dure a été initialement exploré par la société australienne AVZ Minerals Ltd., qui avait projeté une production annuelle de 700 000 tonnes de concentré de spodumène (SC6) sur une période de 20 ans. Cependant, des litiges concernant les droits miniers ont interrompu le développement du projet. Par ailleurs, KoBold Metals, une entreprise soutenue par des investisseurs tels que Bill Gates et Jeff Bezos, a également manifesté son intérêt pour ce gisement, envisageant éventuellement une collaboration avec Rio Tinto.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de Rio Tinto visant à diversifier ses activités vers les métaux liés aux technologies vertes. En effet, l’entreprise a récemment acquis Arcadium Lithium pour 6,7 milliards de dollars et développe des projets significatifs en Serbie et en Argentine. Ces investissements interviennent dans un contexte de baisse des prix du lithium due à une offre excédentaire, offrant ainsi des opportunités d’acquisition à des conditions avantageuses.

Le développement du gisement de Roche Dure pourrait avoir des retombées économiques substantielles pour la RDC, notamment en termes de création d’emplois et de stimulation du secteur minier local. Néanmoins, les discussions entre Rio Tinto et les autorités congolaises n’en sont qu’à leurs débuts, et aucun accord formel n’a encore été conclu.

— M. KOSI

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