Une réunion stratégique s’est tenue le lundi 2 juin 2025 à Kinshasa, à l’initiative du Vice-Premier Ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba. Objectif : instaurer un dialogue formel avec les représentants du secteur du transport routier, alors que les tensions persistent sur fond de désorganisation et de plaintes répétées des opérateurs.
Plusieurs membres du gouvernement ont participé à cette séance de travail, dont le Vice-Premier Ministre en charge de l’Économie, Daniel Mukoko Samba, le Ministre d’État aux Infrastructures, Alexis Gisaro, ainsi que le Gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba. Le ministre provincial des Transports, Bob Amisso, le Directeur général de l’Office des Voiries et Drainage (OVD), Victor Tumba Tshikela, et des représentants de la Primature, de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), de la Police nationale et des syndicats des transporteurs étaient également présents.
Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par une pression croissante sur les réseaux de transport urbain. La capitale congolaise, dont la population est estimée à plus de 15 millions d’habitants, fait face à une congestion croissante du trafic, à une dégradation des infrastructures routières et à des rapports tendus entre les transporteurs et les autorités de contrôle.
Selon les informations recueillies à l’issue de la rencontre, plusieurs préoccupations ont été évoquées, notamment la multiplication des points de contrôle, les pratiques illicites de certains agents, la vétusté du parc automobile et le manque d’investissements dans les voiries secondaires. Le Directeur de l’OVD a reconnu les retards dans l’exécution de certains chantiers et appelé à une allocation rapide de ressources budgétaires pour accélérer les travaux.
Du côté des syndicats, les revendications portent sur la simplification des procédures administratives, la réduction des tracasseries policières et l’harmonisation de la fiscalité appliquée au secteur. Le représentant de la FEC a pour sa part insisté sur la nécessité d’une coordination interinstitutionnelle pour clarifier les responsabilités de gestion et appuyer les opérateurs dans un cadre structuré.
Un comité technique a été mis en place à l’issue de la réunion afin de suivre les propositions émises et d’envisager des pistes de solution opérationnelles d’ici juillet 2025. Les autorités souhaitent à travers cette démarche calmer le climat social dans un secteur vital pour l’économie urbaine de Kinshasa.
— Peter MOYI






