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Vers une autosuffisance alimentaire en RDC grâce à la production locale de poissons

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Jean-Pierre Tshimanga, ministre de la Pêche et de l’Élevage, a effectué une visite remarquée ce lundi 16 septembre chez Cap Congo, une entreprise spécialisée dans la production de poissons-chats et de tilapias. Cette société, active dans le secteur piscicole, pourrait bien représenter une solution durable pour la sécurité alimentaire en République Démocratique du Congo (RDC).

Lors de sa visite, Jean-Pierre Tshimanga a mis en avant l’importance d’intensifier les activités piscicoles sur tout le territoire national. « Cap Congo, en diversifiant la production de poissons-chats et de tilapias, répond parfaitement aux besoins locaux en produits frais et locaux, réduisant ainsi notre dépendance aux produits surgelés importés« , a-t-il déclaré. Cette diversification de l’offre permet non seulement d’améliorer la qualité de la consommation, mais aussi de lutter contre l’insécurité alimentaire, un enjeu clé pour le gouvernement.

La production de poissons à grande échelle, telle que celle réalisée par Cap Congo, représente un atout économique majeur. En effet, l’entreprise opère actuellement à Kinshasa et dans ses environs, avec des perspectives d’expansion dans l’ensemble des 26 provinces du pays. Une extension de cette activité permettrait de limiter la dépendance à l’importation et de favoriser la consommation locale, tout en générant des économies substantielles pour les ménages congolais.

Selon un rapport récent, 75 % des poissons consommés en RDC proviennent déjà de la pisciculture. Toutefois, le ministre Tshimanga a souligné l’importance d’aller encore plus loin : « Nous devons encourager cette pratique dans toutes nos provinces. La pisciculture est une alternative durable face à la surpêche qui menace nos ressources naturelles.« 

Cap Congo, créé en 2018, est désormais une référence dans l’aquaculture nationale. Avec des investissements constants dans les infrastructures piscicoles, elle contribue à l’augmentation de l’offre en produits locaux, tout en assurant la survie économique de nombreux acteurs du secteur. En intensifiant ces efforts, l’objectif de rendre la RDC autosuffisante en produits halieutiques semble à portée de main.

La promotion de ce type d’initiatives permettrait de combler le déficit commercial du pays, tout en créant des emplois. D’un point de vue économique, cette orientation vers la pisciculture locale représente une opportunité de réduire les coûts d’importation, qui pèsent lourdement sur le budget national, tout en renforçant la compétitivité des produits locaux.

Cette démarche s’inscrit dans la vision plus large du gouvernement visant à stimuler les secteurs productifs et à assurer la souveraineté alimentaire du pays. Un plan à long terme qui pourrait à terme bouleverser positivement l’économie congolaise.

Peter MOYI

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