Le 14 octobre 2025 à Washington, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a lancé la 1ʳᵉ édition du Forum économique et d’investissement RDC–USA, en représentation du président Félix Tshisekedi. Objectif affiché : installer un partenariat durable avec les entreprises américaines et orienter les capitaux vers des secteurs précis, des mines à l’agriculture, avec des retombées rapides sur l’emploi et la production.
Ce que Kinshasa met sur la table
Face à des investisseurs et aux représentants de l’administration américaine, Judith Suminwa a présenté la RDC comme un marché de plus de 100 millions d’habitants, doté d’un sous-sol stratégique pour la transition énergétique. La feuille de route vise l’extension des chaînes de valeur du cuivre, du cobalt et du lithium, la relance du projet Inga III pour sécuriser l’électricité industrielle, et l’essor des corridors routiers et ferroviaires, dont Lobito, pour abaisser les coûts logistiques et fluidifier les exportations. L’agriculture est posée comme pilier de diversification et de sécurité alimentaire ; la technologie, la santé et l’éducation sont mises en avant pour renforcer le capital humain.
La Cheffe du gouvernement a insisté sur un cadre d’affaires plus lisible : rationalisation de la parafiscalité, procédures administratives dématérialisées pour créer son entreprise, révision des principaux codes économiques pour les aligner sur les standards internationaux, dialogue public-privé consolidé et mise en place de Zones économiques spéciales afin d’augmenter la production locale et les marges des industries installées. Le message central aux entreprises américaines est clair : la RDC promet prévisibilité, protection des investissements et accompagnement opérationnel dans les 26 provinces.
La dimension sécuritaire n’a pas été éludée. La Primature a salué l’attention accordée à la stabilisation de l’Est, présentée comme condition pour sécuriser les sites miniers, les routes d’évacuation et les lignes électriques qui alimentent les zones de production. L’argument est financier autant que politique : sans sûreté des opérations et des flux, le coût du capital reste élevé, la liquidité se raréfie et les délais de livraison s’allongent.
Durant les échanges, les ministres sectoriels, des gouverneurs et des dirigeants d’entreprises publiques et privées ont détaillé les opportunités par filière. Les autorités ont invité les investisseurs à poursuivre les discussions à Kinshasa pour transformer les intentions en projets bancables, avec des mécanismes d’appui dédiés. Le forum se tient sur deux jours, les 14 et 15 octobre 2025, avec un format mêlant sessions plénières et rencontres bilatérales.
— M. KOSI






