Le 8 octobre 2025 à Bruxelles, le Gouvernement congolais et le Consortium Tramways Kinshasa — FRATEUR-DE POURCQ, POWERCHINA, PRUME Tramways RDC — ont paraphé un accord de principe et un accord de collaboration pour le Projet Intégré de Tramway de Kinshasa. Ces textes, non contraignants, cadrent la préparation d’un contrat de partenariat public-privé (PPP) fondé sur la Loi n° 18/016 du 9 juillet 2018, avec une signature visée en novembre 2025. La séquence s’inscrit dans la mission officielle conduite du 4 au 12 octobre 2025 par le Ministre des Infrastructures et Travaux publics, John Banza Lunda, aux côtés du Directeur général de l’ACGT, Nico Nzau Nzau.
L’objectif est clair : sécuriser un cadre institutionnel et technique pour structurer le projet avant contractualisation. La mise en place d’un Comité de Suivi Technique conjoint doit permettre d’aligner les standards d’ingénierie, la stratégie de maintenance et les exigences de performance qui conditionneront les coûts de cycle de vie (CAPEX/OPEX) du système de transport. Les étapes administratives annoncées portent sur la validation du gré à gré par la DGCMP et l’UC-PPP, passage obligé avant l’engagement des parties sur un calendrier d’exécution et des indicateurs de qualité de service.
Calendrier, risques et gouvernance du montage PPP
Le PPP doit clarifier la répartition des risques entre l’État et le groupement industriel : conception, construction, disponibilité des rames et des voies, pénalités en cas de défaillance, modalités de révision des prix. La gouvernance fixera les responsabilités opérationnelles, les métriques de performance et les mécanismes d’audit, leviers clés pour la fiabilité et la liquidité du projet dans la durée. La visite de la délégation congolaise chez FRATEUR-DE POURCQ — maison fondée en 1867, spécialiste des voies ferrées et d’un système breveté de rails hybrides préfabriqués — cible un point technique central : la qualité de la superstructure de voie. Une géométrie stable et une préfabrication maîtrisée réduisent l’usure, limitent les interruptions de service et abaissent la facture de maintenance sur la durée de concession.
Le Ministre John Banza Lunda a confirmé son intention de présenter le dossier au Chef de l’État et d’accompagner le Consortium jusqu’à la signature du contrat définitif. Le jalon de novembre 2025 servira de test : il fixera l’architecture contractuelle, l’échelonnement des investissements et le système de reporting indispensable au suivi des engagements publics et privés. Pour Kinshasa, l’enjeu immédiat tient à la transformation d’accords préparatoires en obligations mesurables : disponibilité, sécurité, coût global et niveau de service.
— Peter MOYI






