Le marché du cuivre montre des signes persistants de tension, marqués par une hausse notable des prix sur les contrats à terme. Ce matin, le cours de clôture a atteint 10 300 dollars par tonne, progressant de 60 dollars par rapport à la veille. Cette évolution illustre les déséquilibres entre une demande en hausse et une offre limitée, particulièrement sur les marchés asiatiques et européens.
Le secteur du recyclage n’échappe pas à cette tendance. Les matières premières secondaires, comme le cuivre recyclé, ont vu leurs prix augmenter de 40 dollars par tonne en un mois, portant le cuivre brillant recyclé dans le sud de la Chine à environ 9 400 dollars par tonne. Cette pression sur les coûts impacte directement les industriels dépendants de ces matériaux.
Les écarts de prix entre le cuivre issu de gisements et les ferrailles recyclées continuent de se creuser. Ils atteignent actuellement 320 dollars par tonne, une progression marquée par rapport au mois précédent. Ce différentiel met en lumière les difficultés croissantes des transformateurs à garantir des approvisionnements compétitifs dans un contexte d’offre restreinte.
Dans des régions stratégiques comme Ningbo et Zhenhai, les importateurs confirment cette réalité. Les matières premières secondaires européennes maintiennent leurs prix malgré l’augmentation générale des cours du cuivre. La rareté des volumes disponibles et une demande qui reste solide poussent les fournisseurs à conserver des tarifs élevés. Après le retrait des États-Unis de certains segments du marché, l’attention des acheteurs s’est déplacée vers l’Europe et le Moyen-Orient, renforçant ainsi la fermeté des acteurs locaux.
Cette situation redéfinit les échanges mondiaux, notamment pour les industriels asiatiques qui doivent composer avec des coûts plus élevés et une compétition accrue pour sécuriser leurs approvisionnements. La hausse des prix des matières recyclées traduit une raréfaction des ressources, suscitant des inquiétudes sur l’approvisionnement à venir.
Les perspectives à court terme restent incertaines, mais la demande continue de croître, alimentée par des secteurs stratégiques tels que l’électronique et les énergies renouvelables, où le cuivre est indispensable. Ces évolutions soulignent l’importance de stratégies adaptées pour sécuriser l’accès à ce métal essentiel dans un marché marqué par une offre en tension.
— M. KOSI