La semaine du 27 décembre 2024 au 3 janvier 2025 a marqué une légère reprise sur les marchés pétroliers internationaux. Le baril de pétrole s’est négocié à 74,15 USD, enregistrant une hausse de 0,57 % par rapport à la semaine précédente, où il valait 73,38 USD. Cette évolution, bien que modeste, reflète des tensions persistantes et des dynamiques économiques mondiales complexes.
Selon les données de la Banque centrale du Congo (BCC), plusieurs facteurs expliquent cette variation. L’annonce d’une politique budgétaire plus expansive en Chine, visant à stimuler une croissance en perte de vitesse, a notamment contribué à renforcer la demande anticipée sur les marchés. Parallèlement, les risques d’instabilité dans certaines régions productrices, comme le Proche-Orient, alimentent les inquiétudes sur l’approvisionnement, ce qui maintient une pression haussière sur les prix.
D’autres matières premières, cependant, ont connu des trajectoires différentes. Le prix du riz a chuté à 308,17 USD la tonne, soit une baisse de 0,71 % par rapport au 27 décembre. Le maïs a suivi une tendance presque stable, avec une baisse de seulement 0,03 %, atteignant 167,37 USD la tonne. Sur une année, ces produits agricoles enregistrent des replis plus significatifs, de 20,47 % pour le riz et 2,70 % pour le maïs, témoignant de l’impact combiné des conditions climatiques et des changements dans les politiques commerciales mondiales.
Le blé, quant à lui, a vu son prix progresser légèrement, atteignant 202,76 USD la tonne, en hausse de 0,86 % sur la période. Cette variation est attribuée à des phénomènes climatiques imprévisibles et à des stratégies protectionnistes renforcées par la nouvelle administration américaine. Toutefois, en rythme annuel, le blé affiche une baisse de 11,23 %, ce qui met en lumière une fragilité persistante dans les chaînes d’approvisionnement globales.
Ces fluctuations des matières premières ont des répercussions directes sur l’économie congolaise. En tant que pays exportateur de ressources naturelles, la République démocratique du Congo reste vulnérable aux variations des cours mondiaux, particulièrement dans un contexte marqué par une demande mondiale fluctuante et une transition énergétique croissante.
Pour les autorités congolaises, la question n’est pas seulement de réagir aux cycles des marchés, mais aussi d’anticiper leurs effets sur une économie déjà exposée. La diversification économique, couplée à des investissements dans les secteurs agricoles et énergétiques durables, pourrait représenter une voie vers une plus grande résilience. La capacité à se préparer aux chocs externes et à tirer parti des opportunités, notamment dans les énergies renouvelables, apparaît aujourd’hui comme une priorité stratégique.
Alors que les marchés mondiaux continuent de jongler entre reprise économique et incertitudes géopolitiques, la RDC se trouve face à un défi de taille : transformer sa dépendance actuelle en une force économique durable pour l’avenir.
— M. KOSI