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3.475 FC pour un litre d’essence : analyse des effets sur l’inflation et le pouvoir d’achat en RDC

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À compter du 25 avril 2024, les habitants de la région ouest de la RDC seront confrontés à une augmentation significative du prix des carburants. Le coût de l’essence à la pompe passera de 3.225 à 3.475 francs congolais, une hausse qui affectera également le diesel, dont le prix s’établira désormais à 3.465 FC contre 3.215 FC auparavant. Le pétrole lampant, essentiel pour l’éclairage et la cuisine dans les régions rurales, verra son prix grimper de 250 francs, pour atteindre 2.900 FC.

Cette hausse des prix engendre une série de conséquences économiques et sociales, notamment l’accélération de l’inflation. En effet, l’indice des prix à la consommation a récemment connu une montée, impactant directement la stabilité financière des ménages congolais et freinant la croissance économique. Les études suggèrent que chaque hausse d’un pourcentage des prix du carburant pourrait diminuer le taux de croissance du PIB de 0,2%, mettant en lumière l’urgence d’une intervention des autorités économiques pour réguler cette situation.

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L’économie de la RDC subit également les effets de la dévaluation du franc congolais, exacerbée par l’augmentation des coûts d’importation, notamment du pétrole. Cette situation renforce le déficit de la balance commerciale et met à mal les entreprises locales, qui voient leurs coûts de production et de distribution s’envoler. À terme, cette hausse des coûts pourrait diminuer la compétitivité des entreprises congolaises sur le marché international.

Les secteurs du transport et du commerce de détail comptent parmi les plus impactés. L’augmentation des coûts opérationnels pour les transporteurs se traduit inévitablement par une répercussion sur les prix à la consommation. Dans le commerce de détail, surtout dans les régions où le transport des marchandises devient plus coûteux, les ajustements des prix sont inévitables.

Pour pallier ces difficultés, des mesures telles que l’amélioration des procédures douanières et la diversification des sources énergétiques sont envisageables. En diminuant la dépendance aux importations de carburants, une politique énergétique diversifiée pourrait contribuer à la stabilisation des prix à long terme.

La crise des prix du carburant en RDC nécessite donc une réponse coordonnée pour préserver l’économie nationale et améliorer la vie quotidienne des Congolais. Cette hausse n’est pas simplement un défi économique ; elle représente une crise multidimensionnelle qui exige une stratégie réfléchie pour limiter ses effets prolongés sur la société.

Équipe éditoriale, LePoint.cd

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