En ce début d’année 2025, les finances publiques de la République démocratique du Congo (RDC) montrent des signes de résilience économique. Le solde budgétaire positif enregistré au cours des deux premières semaines de janvier atteint 148,4 milliards de Francs congolais (CDF), soit environ 50 millions de dollars américains, selon les données publiées par la Banque centrale du Congo (BCC).
Ce résultat intervient dans un contexte où le pays fait face à des défis importants, notamment les tensions sécuritaires à l’Est, qui pèsent sur l’économie nationale. Néanmoins, cette performance budgétaire semble refléter une volonté des autorités de renforcer la discipline fiscale et de mieux maîtriser les finances publiques.
Les recettes publiques, moteur de cet excédent, ont totalisé 650,7 milliards de CDF, grâce à une mobilisation accrue des trois principales régies financières. La Direction Générale des Impôts (DGI) a contribué à hauteur de 262,9 milliards de CDF, tandis que la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) et la Direction Générale des Recettes Administratives et Domaniales (DGRAD) ont respectivement généré 154,8 milliards et 110,8 milliards de CDF. Ces résultats traduisent des efforts soutenus pour améliorer le recouvrement des recettes.
Du côté des dépenses, l’État a engagé 502,3 milliards de CDF, répartis entre charges courantes et investissements publics. Les charges courantes, représentant 326,8 milliards de CDF, demeurent la part la plus importante, tandis que 110,0 milliards ont été alloués aux projets d’investissement, illustrant une tentative de stimuler la croissance à travers des initiatives stratégiques.
Cet excédent budgétaire, bien qu’encourageant, ne garantit pas une amélioration immédiate des conditions économiques pour la population. Des économistes soulignent que pour maintenir cette tendance, il sera essentiel d’accélérer les réformes structurelles et de diversifier les sources de revenus de l’État. La gestion rigoureuse des dépenses, associée à une transparence accrue, pourrait également renforcer la confiance des acteurs économiques.
L’année 2025 s’annonce comme un test pour les capacités du gouvernement congolais à stabiliser ses finances tout en faisant face aux défis économiques et sociaux.
— Peter MOYI