Sur le London Metal Exchange (LME), les prix du cuivre ont récemment enregistré une hausse significative, atteignant presque les 10.000 dollars la tonne, un sommet non observé depuis juin 2022. Cette augmentation est principalement due à un resserrement de l’offre, exacerbé par de nouvelles sanctions imposées par les États-Unis et le Royaume-Uni contre l’industrie métallurgique russe, ainsi qu’une demande soutenue qui ne faiblit pas.
Le lundi 22 avril, le métal rouge a atteint 9.988 dollars la tonne. Ce pic tarifaire est le résultat d’une série de facteurs convergents. Selon Ole Hansen, analyste chez Saxobank, « la croissance économique mondiale et un optimisme accru concernant la demande jouent un rôle clé, tout comme les anticipations de réductions continues dans l’offre minière pour 2024. »
Les acteurs du marché des métaux sont ainsi confrontés à un double défi : répondre à une demande robuste tout en naviguant les eaux troubles des sanctions occidentales qui ciblent spécifiquement les métaux russes. Ces mesures restrictives modifient la dynamique d’approvisionnement et pourraient avoir des répercussions à long terme sur les prix et la disponibilité du cuivre.
L’impact des sanctions est particulièrement palpable dans les stratégies adoptées par les traders et les entreprises, qui doivent revoir leurs chaînes d’approvisionnement et potentiellement chercher de nouveaux fournisseurs pour pallier toute pénurie future. Cette situation met en lumière la dépendance des marchés mondiaux envers les métaux produits en Russie et souligne l’importance stratégique de diversifier les sources d’approvisionnement.
En résumé, le marché du cuivre, bien que sous pression, démontre une résilience remarquable face aux défis géopolitiques et économiques actuels. Les prochains mois seront déterminants pour évaluer l’impact complet des sanctions et des ajustements de l’offre sur ce métal essentiel à de nombreuses industries technologiques et de construction.
Équipe éditoriale, LePoint.cd