Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a souligné l’importance cruciale du secteur minier dans l’économie de l’Afrique du Sud lors de son discours d’ouverture au Forum Indaba Mining, le lundi 5 février 2024. Cet événement, prévu du 5 au 8 février 2025 à Cape Town, rassemble 8 000 délégués de 126 pays.
Ramaphosa a mis en lumière la transformation significative qu’a connue l’industrie minière sud-africaine au cours des trois dernières décennies. Il a rappelé que cette évolution coïncide avec le 30e anniversaire de la démocratie en Afrique du Sud.
« En collaboration avec l’industrie et les syndicats, le gouvernement démocratique a réussi à opérer une transformation vaste et durable du secteur au cours des trois dernières décennies« , a-t-il déclaré.
Le président a présenté des chiffres marquants pour illustrer cette transformation :
- En 2004, avant la mise en place de la Charte minière, la participation noire dans l’industrie était d’environ 2 %. Aujourd’hui, ce chiffre a grimpé à environ 39 %.
- Pendant l’apartheid, le secteur minier était marqué par l’exploitation du travail, les violations des droits de l’homme et des normes de santé et de sécurité défaillantes. Actuellement, le secteur emploie environ 476 000 personnes, avec des droits et une protection accrue pour les travailleurs.
Cependant, Ramaphosa a également souligné les défis auxquels le secteur minier est confronté, notamment la crise énergétique nationale et les contraintes logistiques qui pèsent sur les coûts d’exploitation des entreprises minières. Il a également évoqué les problèmes liés à l’exploitation minière illicite, au vol de câbles et au vandalisme des infrastructures.
Le thème de cette édition, « accepter le pouvoir des perturbations positives« , a été mis en avant par Ramaphosa. Il a insisté sur la transition vers une économie, une société et un monde à faibles émissions de carbone et résilients au changement climatique, soulignant le rôle essentiel de l’Afrique dans la transition énergétique mondiale.
« La grande majorité des minéraux essentiels à la transition énergétique mondiale se trouvent sous le sol de notre continent« , a-t-il souligné, citant le manganèse, le minerai de fer, le cuivre, le cobalt, le nickel et les métaux du groupe du platine.
Ramaphosa a appelé à donner la priorité aux discussions sur la manière de tirer parti de ces changements pour revitaliser l’exploitation minière, renforcer les chaînes de valeur et améliorer la valorisation.
En conclusion, le président a souligné l’engagement de l’Afrique du Sud envers une transition énergétique juste, soulignant l’importance de réformes audacieuses et transformatrices du secteur logistique pour assurer la prospérité continue du secteur minier.
par la rédaction