Le directeur-pays de Barrick Gold Corporation, Cyril Mutombo, a récemment plaidé en faveur de l’implantation des entreprises de télécommunications dans les zones reculées. Pour lui, cette initiative constitue non seulement une défense des intérêts nationaux, mais offre également une opportunité cruciale de réduire le fossé numérique persistant entre les citoyens des grandes agglomérations urbaines et ceux des régions éloignées.
L’Appel à l’investissement dans les zones défavorisées
Mutombo, co-débateur lors d’un événement conjoint avec des représentants de la Chambre des Mines congolaise et de Knight Piesold Consulting RDC, a souligné l’importance pour les opérateurs de télécommunications de se tourner vers les zones souvent négligées.
« Au lieu de concentrer uniquement leur attention sur la compétitivité, il est impératif que les acteurs du secteur se projettent vers les opportunités offertes par l’exploitation minière, en structurant des populations jusqu’ici déconnectées des avantages du numérique », a-t-il déclaré.
Le numérique et le secteur minier : Un mariage indispensable
Bien que Barrick, via sa filiale Kibali, ait significativement contribué au développement de la cité de Doko, le secteur numérique accuse encore un retard, compromettant le mariage potentiellement fructueux entre l’industrie minière et le numérique, nécessaire à la promotion du « local content ».
Selon des sources proches des opérateurs miniers et des préoccupations de l’ARPTC, il est plus que jamais nécessaire d’étendre les infrastructures numériques à l’ensemble du pays.
La redevance minière comme catalyste de changement
Cyril Mutombo, représentant d’une des plus grandes mines en RDC, a plaidé en faveur de sa communauté locale à Doko et dans toute la province du Haut-Uele. Il a souligné que le développement des communautés impactées par les opérations minières est une préoccupation majeure pour son entreprise.
« Depuis la mise en place des dispositions sur la redevance minière, des changements significatifs ont été amorcés », a-t-il ajouté.
Collaboration potentielle entre miniers et opérateurs télécoms
Le président de la Chambre des Mines de la RDC, Louis Vatum, a souligné l’existence de passerelles pour une collaboration fructueuse entre les acteurs miniers et les opérateurs de télécommunications.
« Le développement local concerne tout le monde. Au-delà des projets miniers, nous devons impliquer d’autres partenaires, notamment les compagnies de téléphonie mobile, pour installer des infrastructures numériques, des antennes et promouvoir la culture numérique », a-t-il déclaré.
Expertise technique pour soutenir le développement numérique
Denis Kalondji Ngoy, directeur général de Knight Piesold Consulting RDC, a vanté l’expertise de son entreprise dans le déploiement du numérique dans les milieux ruraux.
« Knight Piesold Consulting RDC dispose de l’infrastructure nécessaire, avec des serveurs et un réseau Internet haut débit, pour opérer sur l’ensemble du territoire national. Nous avons la capacité de fournir des services de qualité et d’excellence à nos partenaires et clients », a-t-il affirmé.
Un appel général pour une révolution numérique
Alors que le pays se penche sur les enjeux de l’industrie minière, les discussions lors de cette 30ème édition de Mining Indaba soulignent l’importance d’adopter la puissance de la perturbation positive pour assurer un avenir audacieux à l’industrie minière africaine.
La Rédaction