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Ajay Banga affirme l’impératif du capital humain pour inverser la tendance du chômage

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Par Manassé Kosi, Journaliste Économique

Marrakech, 10 octobre 2023 – Lors des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) qui se tiennent actuellement à Marrakech, le président du groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga, a mis en lumière l’importance capitale du capital humain pour le Maroc et l’Afrique, dans le but de rétablir une trajectoire de développement durable et de mettre un terme à la spirale du chômage.

Pour Banga, l’impératif majeur réside dans le développement et la valorisation du capital humain au Maroc, accompagné d’une insistance sur la nécessité de créer des opportunités d’emploi pour la jeunesse du Sud, en adoptant une approche holistique. Cela implique la mise en place d’un système éducatif de qualité, un investissement massif dans la formation professionnelle, ainsi que la création d’un environnement propice aux entreprises capables d’attirer et de retenir les talents émergents.

Ce discours a également été l’occasion pour M. Banga de dévoiler la nouvelle stratégie de la Banque mondiale, fortement axée sur la connaissance et le développement du capital humain, en soulignant que « la Banque mondiale n’est pas uniquement une institution financière, mais avant tout une institution de savoir. L’idée sous-jacente est de pouvoir apporter des compétences, mais surtout de proposer des politiques et des réglementations visant à optimiser l’utilisation des ressources financières pour stimuler la croissance économique.« 

Sur un tout autre front, en ce qui concerne la lutte contre le changement climatique, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que plus de 2 000 milliards de dollars par an seront nécessaires d’ici 2030 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Toutefois, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), seulement 400 milliards de dollars annuels sont actuellement prévus pour cette période.

Dans ce contexte, Ajay Banga a souligné que « nous pourrions potentiellement mobiliser environ 150 milliards de dollars de financement supplémentaire au cours de cette décennie, un chiffre substantiel, bien que manifestement insuffisant face aux défis titanesques auxquels le monde est confronté.« 

L’appel d’Ajay Banga à l’égard du renforcement du capital humain et de l’augmentation des investissements dans la transition vers une économie à faible émission de carbone constitue un tournant significatif dans la recherche de solutions aux problèmes cruciaux qui touchent notre époque. Ce discours résonne comme une réponse proactive et mesurée aux enjeux économiques et environnementaux actuels. Restons attentifs à la mise en œuvre de ces propositions, car elles ont le potentiel de transformer notre avenir économique et environnemental.

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