Le paysage mondial de l’emploi est sous les feux des projecteurs avec une projection anticipée du taux de chômage mondial qui passerait de 5,1 % en 2023 à 5,2 % en 2024, selon un rapport récent. Ce constat, bien que traduisant une légère amélioration par rapport à l’année précédente où le taux était de 5,3 %, révèle une fragilité émergente dans les marchés du travail mondiaux.
L’institution rapporte une résilience remarquable des marchés du travail malgré la détérioration des conditions économiques. Toutefois, l’horizon semble s’obscurcir, car les perspectives du marché du travail et le taux de chômage mondial sont tous deux prévus pour empirer. En effet, d’ici 2024, on estime que deux millions de travailleurs supplémentaires seront à la recherche d’un emploi, faisant ainsi passer le taux de chômage mondial de 5,1 % à 5,2 %.
Le rapport souligne également une diminution des revenus disponibles dans la majorité des pays du G20. De manière générale, l’érosion du niveau de vie attribuée à l’inflation ne semble pas être en voie d’une compensation rapide. Cette observation s’inscrit dans le contexte d’une reprise post-pandémie inégale, où de nouvelles vulnérabilités et des crises multiples compromettent les perspectives d’une justice sociale accrue.
Des disparités significatives persistent entre les pays à revenus élevés et les pays à faibles revenus. Alors que le taux de déficit d’emplois était de 8,2 % dans les pays à revenu élevé en 2023, il atteignait 20,5 % dans le groupe des pays à faible revenu. De même, le taux de chômage maintient son écart en 2023, restant à 4,5 % dans les pays à revenu élevé et grimpant à 5,7 % dans les pays à faible revenu.
Cette réalité économique souligne la complexité des défis auxquels sont confrontés les marchés du travail mondiaux. Alors que la résilience actuelle offre une certaine stabilité, les prévisions futures suscitent des inquiétudes quant à l’équité et à la prospérité économique à l’échelle mondiale.
LA REDACTION.