Une nouvelle tempête secoue la Direction Générale des Recettes de Kinshasa (DGRK). Accusé de gestion opaque, le directeur général, Michée Musaka Mayelenkay, est au centre d’une procédure d’interpellation lancée par l’Assemblée Provinciale de Kinshasa (APK). L’initiative, portée par le député provincial Mulumba Kongolo Steve, a été approuvée lors d’une plénière présidée par Levy Mbuta le 31 mai 2024.
Mulumba Kongolo Steve, qui a récemment pris les rênes de l’Assemblée provinciale, a vivement critiqué la gestion des recettes de la DGRK, dénonçant une entreprise provinciale dont les bénéfices semblent profiter à quelques-uns plutôt qu’à la ville de Kinshasa. « Nous avons de sérieuses préoccupations concernant la transparence de cette institution. De nombreux reproches pèsent sur elle, en particulier en ce qui concerne la gestion des recettes, » a déclaré le député lors d’une conférence de presse après la séance plénière.
Outre les accusations de gestion opaque, le directeur général est également mis en cause pour une mauvaise répartition des ressources et un manque de traçabilité des fonds mobilisés. « Nous déplorons également une distribution non équitable des ressources. Nous avons notamment constaté un manque de transparence sur l’utilisation d’une somme importante de 90 milliards FC, sans aucune explication sur la destination de cet argent. De plus, les agents qui ont contribué à mobiliser ces fonds ne sont toujours pas récompensés, ce qui est inacceptable, » a déclaré le député.
Dans leur interpellation, les membres de l’APK ont soulevé plusieurs points de mécontentement, notamment la question des plaques d’immatriculation pour les motos, les conditions salariales et les grades des employés. « Il y a de nombreuses questions auxquelles il devra répondre. Nous attendons ses explications avant de prendre toute décision, » a conclu Mulumba Kongolo Steve.
La DGRK, en tant que principale régie financière de la ville-province de Kinshasa, a vu son directeur général nommé par le gouverneur de la ville. Les remplacements fréquents à ce poste lors de la législature précédente ont soulevé des questions sur la stabilité et la transparence de cette institution clé.