Dans le cadre d’une récente étude menée sur les fluctuations des prix des fruits sur les marchés de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, une tendance notable a été mise en lumière concernant le coût des bananes plantains. Entre le 5 janvier et le 23 février 2024, le prix d’un régime de ces fruits très prisés a grimpé de 16%, passant de 50.000 à 58.000 francs congolais, soit une équivalence de 21 dollars américains. Cette hausse significative reflète les défis auxquels sont confrontés les consommateurs et les vendeurs dans un contexte économique et logistique complexe.
Mireille Musomba, une commerçante spécialisée dans la vente de fruits à Kinshasa, attribue cette inflation à plusieurs facteurs. « La périodicité de la production de ces fruits, conjuguée aux difficultés de transport vers les centres urbains et à l’état précaire des infrastructures routières, exerce une pression ascendante sur les prix », explique-t-elle. Cette situation n’est pas isolée à la banane plantain mais affecte également d’autres fruits de consommation courante.
L’étude révèle par ailleurs que le prix d’un carton de pommes, importé d’Afrique du Sud et contenant 198 unités, a également connu une hausse, s’établissant à 110.000 francs congolais, contre 105.000 auparavant. De même, le coût d’un kilogramme de raisins a augmenté, passant de 40.000 à 45.000 francs congolais. D’autres fruits, tels que les ananas, les papayes, les noix de coco, et les carottes ont suivi cette tendance haussière, témoignant de la volatilité des prix sur le marché local.
Cependant, il est important de noter que certains produits ont vu leur prix diminuer, offrant un léger répit aux consommateurs. Par exemple, le prix d’une caisse de safous a légèrement baissé, passant de 90.000 à 85.000 francs congolais.
Cette analyse des prix des fruits à Kinshasa met en lumière les défis auxquels sont confrontés les acteurs du marché, des producteurs aux consommateurs, dans un environnement économique fluctuant. Elle souligne également l’importance de la mise en place de stratégies adaptées pour améliorer les infrastructures et les chaînes d’approvisionnement, dans le but de stabiliser les prix et de soutenir l’accès à des produits alimentaires de base pour la population congolaise.
Par La Rédaction