Lors d’un événement organisé le 5 février 2025 en marge du forum Indaba, l’atmosphère au Centre international de conférences de Cap Town a vibré au rythme d’une vision renouvelée pour le secteur minier de la République Démocratique du Congo. Sur la scène de Mining Indaba, Rachel Pungu Luamba, directrice de l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI), a captivé son auditoire en présentant un panorama étendu des potentialités offertes par le territoire.
Selon Mme Pungu Luamba, la RDC ne se limite pas à sa réputation de riche patrimoine minéral. « Il est difficile de dresser la liste complète des opportunités offertes par notre pays, tant elles se présentent sous diverses formes, » a-t-elle affirmé. Elle a ainsi rappelé que le pays abrite la deuxième plus grande forêt tropicale au monde après l’Amazonie et dispose d’un potentiel agricole capable d’alimenter environ deux milliards d’habitants. Le sous-sol, quant à lui, recense plus de 1 100 minerais, dont près de la moitié détient une importance stratégique pour développer une économie respectueuse de l’environnement.
Au-delà de ces ressources naturelles, Mme Pungu Luamba a mis en exergue la modernisation du cadre légal mis en place par le gouvernement au cours des dix dernières années. Grâce à un ensemble de textes – comprenant la Constitution, le Code des investissements et le Code minier – les investisseurs bénéficient désormais d’un environnement sécurisé, assorti d’exonérations en douane, fiscales et parafiscales. Ces mesures ont permis à la RDC d’obtenir des notations améliorées de la part d’agences internationales telles que Moody’s et Standard & Poor’s, facilitant par la suite l’approbation par le Fonds Monétaire International d’un soutien budgétaire de 2,9 milliards de dollars américains en janvier 2025.
Par ailleurs, une nouvelle feuille de route pour la modernisation du climat des affaires, élaborée l’année précédente et validée le 3 février 2025 par un comité interinstitutionnel, devrait prochainement être confirmée. Fruit de contributions variées, incluant celles d’ambassades et de partenaires au développement, cette initiative vise à renforcer l’image de la RDC sur la scène internationale. La présence de grandes entreprises minières telles que Barrick, Anglo Gold Ashanti, Ivanhoé, CMOC et Glencore, rassemblées lors de cet événement, incite à croire que d’autres acteurs suivront le mouvement en investissant dans le pays.
En parallèle, une conférence destinée aux investisseurs et aux bailleurs de fonds est en préparation. Organisée conjointement par le Ministère du Plan et de la Coordination de l’aide au développement et l’ANAPI, cette rencontre offrira une plateforme propice aux échanges et contribuera à consolider les liens entre acteurs locaux et internationaux. L’ANAPI, créée en 2002 pour promouvoir les investissements et accompagner les projets économiques, joue un rôle déterminant en orientant les porteurs de projets à chaque phase de leur implantation.
L’ensemble de ces initiatives laisse entrevoir une nouvelle ère pour le secteur minier en RDC, où la richesse naturelle se conjugue avec un cadre réglementaire modernisé. Cette synergie offre aux investisseurs un terrain propice à l’expansion de leurs activités et augure d’un avenir où le potentiel du pays pourrait s’exprimer pleinement.
— M. KOSI