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​Katamba Mining injecte 80 millions USD pour relancer Mpiana-Mwanga et vise 200 MW pour alimenter la mine de lithium de Manono.

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Katamba Mining, filiale de Zijin Mining, a lancé un appel d’offres pour la construction et l’exploitation d’une centrale de concassage destinée à soutenir les travaux de la centrale hydroélectrique de Mpiana-Mwanga III, située à plus de 90 km au nord-est de Manono, dans la province du Tanganyika. Les entreprises intéressées ont jusqu’au 22 avril pour soumettre leurs candidatures.

Ce projet intervient après la réhabilitation des deux premières phases de la centrale hydroélectrique, construite il y a 97 ans et à l’arrêt depuis 1998. Un investissement de 80 millions de dollars a permis de restaurer les anciennes installations et d’augmenter leur capacité à 40 MW, soit une augmentation de 30 %.

Cependant, lors d’une visite en mars 2025, le président du caucus des députés nationaux du Tanganyika, John Banza Lunda, a déclaré que seul le premier groupe avait été mis en service, avec une production de 4 mégawatts.

Le projet Mpiana-Mwanga III, bien que peu détaillé pour l’instant, est estimé par Célestin Kibeya Kabemba, directeur général de la Congolaise d’exploitation minière (Cominière), à une capacité avoisinant les 150 MW. À terme, l’ensemble du complexe pourrait donc disposer d’une puissance installée proche de 200 MW.

Les travaux liés à la centrale de concassage devraient s’étendre du 1er mai 2025 au 31 janvier 2027, selon l’appel d’offres.

Ces investissements visent à sécuriser l’approvisionnement en électricité du site minier de Manono, considéré comme l’un des plus importants gisements de lithium à haute teneur au monde. Zijin Mining prévoit d’y démarrer la production dès le premier trimestre 2026.

La réhabilitation de la Mpiana-Mwanga figurait également dans l’étude de faisabilité d’AVZ Minerals, partenaire jusqu’en 2022 de Cominière pour l’exploitation du gisement de Manono. Cette coentreprise, contrôlée par la compagnie australienne, était proche d’obtenir un permis d’exploitation lorsque des tensions sont survenues entre les deux parties. Écartée du projet, AVZ conteste cette décision devant la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale.

— M. MATUVOVANGA

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