spot_imgspot_imgspot_img

La bataille pour le cobalt et le cuivre : nouvelle compétition sino-américaine en RDC

Partager

Les ressources de la République Démocratique du Congo, telles que le cobalt, le cuivre, l’or, le coltan et le lithium, occupent désormais une place centrale dans une compétition économique aux contours redéfinis. Alors que la Chine a su s’imposer sur le terrain grâce à d’importants investissements dans les infrastructures minières, les États-Unis amorcent un repositionnement visant à réintégrer l’Afrique dans leur stratégie d’approvisionnement pour alimenter la transition énergétique mondiale.

Au fil des dernières années, les capitaux chinois ont progressivement investi dans l’extraction minière congolais, établissant des partenariats fondés sur des accords associant développement des infrastructures et accès direct aux ressources. Ces accords, parfois remis en question lors de renégociations contractuelles, illustrent la complexité des relations économiques dans la région. Un exemple marquant fut celui de 2016, lorsqu’une entreprise d’État chinoise a repris les parts d’un acteur américain dans une opération minière, modifiant ainsi durablement la donne sur le terrain.

Dans ce contexte, des investisseurs occidentaux montrent un regain d’intérêt pour la RDC, bien que des difficultés liées à la gouvernance et à la transparence subsistent. Si les grandes firmes américaines demeurent réservées, certains fonds commencent à explorer des opportunités d’investissement direct dans le secteur minier. Par ailleurs, l’Union européenne envisage également de diversifier ses approvisionnements en contournant la chaîne de production intermédiaire établie par la Chine.

Des initiatives récentes illustrent cette tendance, notamment avec la mise en place de corridors logistiques visant à faciliter l’exportation des minerais vers des marchés atlantiques. Ce développement permet à la RDC de diversifier ses partenaires économiques, tout en espérant renforcer l’impact de ses ressources sur son développement interne. En multipliant les collaborations et en repensant ses stratégies d’investissement, le pays congolais semble prêt à profiter des transformations actuelles pour renforcer son développement économique.

— M. KOSI

En savoir +

A la Une