Les entreprises publiques de la République démocratique du Congo jouent un rôle clé dans l’économie nationale, notamment dans le secteur minier. En 2022-2023, les entreprises minières privées ont contribué plus d’un milliard de dollars au budget de l’État congolais. Certaines de ces entreprises fonctionnent en partenariat avec l’État, avec des participations variant entre 20 et 49 %. Cependant, la performance de la Gécamines, la société minière publique, reste préoccupante. Entre 2012 et 2020, Gécamines n’a reçu que 564 millions de dollars de redevances de ses partenariats, ce qui représente seulement 1,6 % du chiffre d’affaires total estimé à 35 milliards de dollars de ses partenaires.
Le budget de l’État pour 2023 a été porté à 16 milliards de dollars, soit une augmentation de 46 % par rapport à l’année précédente, principalement grâce à une hausse prévue des recettes fiscales et minières. Cette augmentation significative est attribuée à une montée des recettes fiscales et minières, ainsi qu’à des revenus additionnels provenant des douanes, des accises, des revenus pétroliers, des recettes non fiscales et des revenus de la direction générale des impôts. L’économie du pays, influencée par sa position de premier producteur africain de cuivre et de premier producteur mondial de cobalt, devrait croître de 6,3 % en 2024.
La répartition du budget de la RDC pour 2023 démontre une stratégie visant à diversifier les sources de revenus. En plus des recettes fiscales et minières, des revenus supplémentaires sont attendus des douanes, des accises, des revenus pétroliers et des recettes non fiscales. Le budget met également l’accent sur l’élimination des subventions aux carburants pour le secteur minier et le règlement des arriérés aux fournisseurs. Toutefois, les dépenses liées aux élections et à la sécurité ont légèrement accru le déficit budgétaire en 2023.
Le ministère des Finances de la RDC joue un rôle crucial dans le processus budgétaire. Ses principales missions incluent la formulation et l’exécution du budget, la gestion des finances de l’État, des collectivités locales et des établissements publics, la mobilisation des recettes et la coordination des activités des autorités financières. Cependant, la collaboration et la coordination entre le ministère des Finances et le ministère du Budget, ainsi qu’avec d’autres ministères, ne sont pas toujours optimales. Renforcer le cadre institutionnel et améliorer la transparence dans la gestion des finances publiques restent des défis essentiels pour soutenir les objectifs de développement de la RDC.
Les données montrent que les entreprises publiques, en particulier celles du secteur minier, contribuent de manière significative aux recettes budgétaires de la RDC. Cependant, des problèmes de transparence et de gouvernance dans certains partenariats public-privé semblent limiter les bénéfices pour les finances publiques. À mesure que le pays progresse vers une meilleure gestion économique, il est impératif de renforcer la transparence et l’efficacité des entreprises publiques pour maximiser leur contribution au développement national.
Les défis sont nombreux, mais l’amélioration de la gestion et de la transparence financière est cruciale pour garantir que les ressources naturelles du pays profitent pleinement à son développement économique et social.
Lepoint.cd Rédaction