La capitale congolaise amorce une nouvelle phase de chantiers d’urgence, sous la coordination directe du ministre d’État en charge des Infrastructures, Alexis Gisaro. Mercredi 4 juin 2025, il a convoqué une réunion stratégique avec les principaux organismes impliqués afin d’établir un suivi rigoureux des travaux en cours. Autour de la table : l’Office des Voiries et Drainage (OVD), l’Office des Routes, l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT), le Bureau Technique de Contrôle (BTC), le Bureau Central de Coordination (BCeCo) et le Génie militaire.
Au cœur des discussions : l’exécution rapide et rigoureuse des chantiers pendant la saison sèche. Alexis Gisaro a insisté sur la nécessité de respecter les délais fixés et d’assurer une qualité constante sur l’ensemble des interventions. Chaque structure a présenté son plan d’action spécifique.
L’OVD prévoit notamment des travaux d’assainissement pour améliorer le drainage. À Kinshasa, plusieurs collecteurs seront curés et réhabilités, notamment ceux de Dialele (Ngiri-Ngiri), Gambela, Assossa, Kianza-Bakali, ainsi que sur les avenues Huillerie, Kabinda et Malemba Nkulu. Alain Tshimbalanga, directeur provincial de l’OVD, évoque un assainissement ciblé destiné à soulager les zones sujettes aux inondations.
L’ACGT, de son côté, s’est engagée à réhabiliter l’avenue Tourisme dans la commune de Ngaliema. Une section de 1,2 km, gravement détériorée, fera l’objet de travaux approfondis, avec un revêtement en chaussée rigide et la stabilisation de versants du Mont Ngaliema. Junior Phoba, directeur provincial, précise que cette route constituera à terme un axe pénétrant vers les rocades de Kinshasa.
L’Office des Routes s’est vu confier plusieurs segments stratégiques, dont celui allant de l’échangeur à la station Salongo (2,9 km) et des interventions ponctuelles sur les voies rapides autour du saut-de-mouton de Debonhomme. Les sections entre l’échangeur et Kinkole ainsi que la RN43, longue de 25 km entre Nsele et Maluku, figurent également sur la feuille de route.
Le Génie militaire interviendra notamment au camp Tshatshi, où il est chargé de la construction de deux collecteurs de près de 1,5 km et de la pose de glissières de sécurité pour renforcer trois zones érosives identifiées.
Le Bureau Technique de Contrôle jouera un rôle d’auditeur technique sur l’ensemble des travaux, veillant au respect des cahiers de charges, des délais et des enveloppes financières.
Pour garantir une coordination fluide, le Secrétaire général des Infrastructures, désigné administrateur des projets, a salué l’approche transversale prônée par Alexis Gisaro. Il y voit un tournant organisationnel dans la gestion des travaux publics à Kinshasa.
Avec le déblocage des financements par le gouvernement central, les travaux entendent répondre à deux urgences récurrentes : la congestion du trafic et les inondations périodiques dans plusieurs quartiers de la capitale.
— M. KOSI






