Lors de la rencontre inaugurale des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20, tenue à São Paulo, Brésil, le 1er mars 2024, Kristalina Georgieva, Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a mis l’accent sur la nécessité pour les pays membres de poursuivre leurs efforts en vue d’un rééquilibrage budgétaire. Ce réajustement vise à reconstituer les réserves nationales et à se préparer efficacement aux chocs futurs.
La Directrice du FMI a exprimé sa gratitude envers les autorités brésiliennes pour leur hospitalité, saluant également les initiatives prises par le Brésil pour encourager une croissance économique durable et inclusive, et son leadership en matière d’innovation financière. Elle a également souligné la position favorable de l’économie brésilienne et ses perspectives de croissance optimistes grâce aux réformes en cours.
Georgieva a partagé avec l’assemblée une analyse des perspectives économiques mondiales, marquées par une amélioration à court terme mais toujours sujettes à des risques de baisse liés à l’inflation, aux chocs géopolitiques et aux perturbations des chaînes d’approvisionnement. Malgré une prévision de croissance mondiale de 3,1 % pour l’année, elle a appelé à la prudence, soulignant que la croissance reste inférieure aux niveaux d’avant la pandémie.
L’appel à une surveillance accrue des risques financiers a été réitéré, avec une attention particulière sur les institutions financières non bancaires. Dans un contexte où les taux d’intérêt pourraient rester élevés, une vigilance constante est requise pour éviter toute tension dans le secteur financier.
Concernant les politiques monétaires et budgétaires, Georgieva a encouragé les décideurs à envisager des ajustements délicats pour continuer à lutter contre l’inflation tout en soutenant la croissance économique. Elle a préconisé l’adoption de programmes budgétaires à moyen terme pour faciliter ce rééquilibrage.
La Directrice du FMI a aussi mis l’accent sur l’importance des réformes structurelles pour stimuler la productivité et la croissance, et sur le potentiel de l’intelligence artificielle comme catalyseur du progrès, tout en mettant en garde contre les risques d’augmentation des inégalités.
Enfin, elle a abordé les défis du financement du développement et du service de la dette, soulignant l’importance de la solidité des fondamentaux macroéconomiques et la mobilisation des ressources intérieures. Elle a félicité les efforts du G20 dans l’application du Cadre commun pour la restructuration de la dette, tout en appelant à une action collective pour améliorer la gestion de la dette à l’échelle mondiale.
LA RÉDACTION