Le Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement se réunira à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 26 au 30 mai 2025 pour désigner le futur président de l’institution. Cette décision intervient à l’expiration du mandat d’Akinwumi A. Adesina, citoyen nigérian, élu le 28 mai 2015 et reconduit en 2020, qui avait débuté ses périodes respectives le 1er septembre 2015 et 2020. Conformément aux dispositions de l’Accord constitutif, le dirigeant, élu pour cinq ans renouvelables une fois, assume la gestion quotidienne de la Banque ainsi que sa représentation légale.
Le processus de sélection est minutieusement défini par un calendrier précis. Le 1er juillet 2024, le secrétaire général lancera un appel aux candidatures adressé aux gouverneurs, avec une date limite de réception fixée au 31 janvier 2025 à 17 heures (heure d’Abidjan). Entre le 11 et le 13 février 2025, le Comité directeur procédera à l’examen des dossiers, avant de publier, le 21 février, la liste officielle des candidats. Dès cette même date, chaque postulant sera invité à soumettre une déclaration écrite exposant sa vision pour l’avenir de l’institution dans les deux langues de travail, à remettre au plus tard le 21 mars 2025. Parallèlement, le secrétariat général recueillera, jusqu’au 22 avril 2025, les questions formulées par les gouverneurs en vue des échanges individuels prévus le 28 mai 2025. L’élection finale se tiendra lors de l’assemblée du Conseil, le 29 mai 2025.
Par ailleurs, cette transition s’inscrit dans un contexte économique où l’institution, dotée d’un capital souscrit avoisinant les 100 milliards de dollars, mobilise chaque année près de 25 milliards de dollars pour financer des projets dans les 54 pays membres. Ces investissements contribuent à soutenir le développement des infrastructures et à renforcer l’appui financier aux économies africaines, qui affichent une progression annuelle modérée. La nouvelle direction aura ainsi pour mission d’optimiser l’allocation des ressources et d’adapter les stratégies de financement aux évolutions du paysage économique continental.
— M. KOSI