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La RDC produit 2,2 millions de tonnes de cuivre, se classant deuxième producteur mondial

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La République Démocratique du Congo est l’un des principaux acteurs mondiaux dans la production de cuivre. En 2022, la RDC a produit 2,2 millions de tonnes de cuivre, représentant 10% de la production mondiale. Cependant, cette exploitation massive pose de nombreux défis, à la fois économiques, environnementaux et sociaux.

En 2022, le Chili est resté le leader mondial de la production de cuivre avec 5,2 millions de tonnes, soit 24% de la production minière mondiale. La RDC se classe au deuxième rang mondial avec 2,2 millions de tonnes, suivie de près par le Pérou, la Chine et les États-Unis. Cette place de choix confère à la RDC un rôle central dans le marché global du cuivre.

La production de cuivre en RDC repose sur diverses méthodes d’extraction : extraction par méthodes mécaniques avec l’utilisation de machines pour creuser des galeries et des puits, traction mécanique avec l’utilisation de grues et de convoyeurs pour transporter le minerai, traction hydraulique pour un contrôle précis de la quantité de minerai extrait, et traction électrique et pneumatique pour la réduction des coûts de production et l’amélioration de l’efficacité. Ces méthodes sont principalement utilisées dans les provinces du Haut-Katanga et de Lualaba, riches en gisements de cuivre.

La RDC accueille de nombreuses entreprises locales et internationales dans le secteur du cuivre. Gécamines, société étatique congolaise, est partenaire de nombreuses entreprises internationales. Zijin Mining, un groupe chinois, détient une participation significative dans le projet Kamoa. Ivanhoe Mines, un groupe canadien, est partenaire de Zijin Mining dans Kamoa Holding. Tenke Fungurume Mine (TFM), exploitée par Freeport-McMoRan, est située dans le Haut-Katanga. Les entreprises chinoises jouent un rôle crucial dans l’extraction de cuivre en RDC, avec des investissements majeurs de Zijin Mining dans le projet Kamoa, des partenariats de Jinchuan et Zhejiang Huayou Cobalt avec Gécamines, et l’exploitation de concessions par Sino-Congolaise des Mines dans le Katanga.

L’extraction de cuivre en RDC entraîne de graves problèmes environnementaux, notamment la pollution de l’eau privant des milliers de personnes d’eau potable, la déforestation et l’érosion des sols menaçant la biodiversité et les écosystèmes locaux, et la pollution affectant la santé des populations riveraines des sites miniers. Les fluctuations des prix du cuivre ont des conséquences sociales majeures, comme la perte d’emplois dans les entreprises minières, la baisse des revenus des ménages augmentant les difficultés économiques, et la dégradation des conditions de vie avec des conditions de travail précaires et un manque de retombées économiques pour les communautés locales.

Le prix du cuivre influence directement l’économie de la RDC. Une hausse des prix stimule la croissance économique, tandis qu’une chute entraîne des réductions d’emplois et d’investissements. La dépendance au secteur minier rend l’économie locale vulnérable aux fluctuations des prix, affectant les finances publiques et la production agricole.

L’industrie du cuivre en RDC est un pilier économique essentiel, mais elle est confrontée à des défis complexes. Les impacts environnementaux et sociaux nécessitent des pratiques minières plus durables et responsables. Les fluctuations des prix du cuivre soulignent l’importance de diversifier l’économie pour réduire la dépendance à ce secteur. La RDC doit trouver un équilibre entre exploitation minière et protection de ses ressources naturelles et de ses populations locales pour assurer un développement économique durable.

M.KOSI

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