Le 5 février 2025, lors de l’African Investing in African Mining Indaba, le Ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a présenté une vision renouvelée pour moderniser l’exploitation minière en République démocratique du Congo. Réunissant des investisseurs internationaux et des acteurs locaux, la rencontre s’est imposée comme le reflet d’un nouveau modèle économique pour le secteur, combinant rigueur financière et responsabilité dans la gestion des ressources.
Dès le début de son allocution, le ministre a instauré un moment de recueillement en mémoire des victimes des récents conflits de l’Est ainsi que des membres des FARDC ayant offert leur vie pour la défense du pays. Ce geste solennel a posé les bases d’un dialogue axé sur la transparence et la confiance, indispensables pour redéfinir le futur de l’exploitation minière.
Au cours de son intervention, cinq orientations ont été détaillées pour redéfinir la stratégie du secteur. Il a d’abord mis en avant l’extension des partenariats internationaux afin d’attirer de nouveaux investissements et diversifier les sources de financement. Par la suite, il a insisté sur l’importance d’intensifier les opérations d’exploration dans des provinces reconnues pour la richesse de leurs ressources, permettant une exploitation mieux répartie sur l’ensemble du territoire. Le ministre a également évoqué la nécessité d’élargir le spectre des matières premières exploitées, ouvrant ainsi la voie à l’identification de ressources moins exploitées. Une attention particulière a été portée à la valorisation locale, avec la promotion de la transformation des produits miniers pour stimuler l’économie interne. Enfin, il a souligné l’importance d’instaurer des mécanismes rigoureux de traçabilité et de certification afin d’assurer une gestion transparente des activités minières.
Selon certaines prévisions, ces mesures pourraient favoriser une hausse de l’activité minière de l’ordre de 30 % dans certaines zones, contribuant ainsi à renforcer la compétitivité du secteur et à répartir de manière plus équilibrée les retombées économiques sur l’ensemble du pays. Au-delà des chiffres, cette rencontre traduit une volonté affirmée de repenser l’exploitation des ressources naturelles en alliant modernité, rigueur et responsabilité sociale, malgré les difficultés persistantes liées à la sécurité dans certaines régions.
— Peter MOYI