Le 7 mars 2025, le gouvernement de la République démocratique du Congo a réussi à mobiliser 110,5 millions de dollars américains par le biais d’une émission d’obligations du Trésor. Cette opération, initialement prévue pour 50 millions de dollars, a ainsi bénéficié d’un taux de souscription de 221 %. Les titres émis ont une maturité d’un an et six mois, avec un taux d’intérêt annuel de 9 %.
Par ailleurs, lors de l’adjudication du 4 mars 2025, l’État a levé 63 milliards de francs congolais (CDF) à travers des obligations du Trésor indexées sur une période similaire, offrant un taux d’intérêt annuel de 13 %. L’objectif initial était de 60 milliards de CDF, ce qui correspond à un taux de couverture de 105,1 %.
Ces levées de fonds s’inscrivent dans une stratégie plus large du gouvernement visant à financer ses dépenses publiques par l’émission de titres sur le marché financier. Selon les données de la Banque centrale du Congo, au 5 mars 2025, l’encours total des titres publics atteignait 4 381,2 milliards de CDF. Pour le premier trimestre 2025, le gouvernement prévoit de lever 150 milliards de CDF et 400 millions de dollars américains à travers des bons et obligations du Trésor.
En 2024, le gouvernement avait levé un total de 4 646,4 milliards de CDF, répartis entre 1 050,9 milliards en bons du Trésor et 3 595,5 milliards en obligations du Trésor. Les remboursements effectués sur cette période se sont élevés à 2 823,1 milliards de CDF, dont 1 573,1 milliards pour les bons du Trésor et 1 250 milliards pour les obligations du Trésor. Ainsi, les émissions nettes ont contribué à financer le déficit de trésorerie de l’État.
Les bons et obligations du Trésor sont des instruments financiers émis par le gouvernement congolais pour mobiliser des ressources destinées au financement des dépenses publiques. Ces titres de créance, garantis à 100 % par l’État, sont considérés comme des placements sûrs sur le marché financier.
Ces récentes opérations témoignent de la confiance des investisseurs dans la gestion financière du pays et de l’efficacité des mécanismes de mobilisation des ressources internes.
— Peter MOYI






