Dans un élan remarquable vers l’émancipation économique des femmes en République démocratique du Congo (RDC), la Banque mondiale a annoncé un soutien financier substantiel, injectant 300 millions de dollars américains dans le cadre du projet TRANSFORME. Cette initiative vise à catalyser l’entrepreneuriat féminin dans le pays, une démarche qui s’inscrit dans la vision plus large d’équité et de progrès économique.
L’annonce a été faite à Kinshasa par Désiré Nzinga, le ministre de l’Entrepreneuriat, des Petites et Moyennes Entreprises (EPME), lors d’une session dédiée à l’entrepreneuriat féminin. Le projet TRANSFORME, financé par la Banque mondiale, se distingue par son ampleur et son objectif : soutenir et promouvoir les initiatives commerciales dirigées par des femmes, en leur fournissant les outils et ressources nécessaires pour s’épanouir dans le secteur entrepreneurial.
En complément à cet effort majeur, le ministre Nzinga a également mis en lumière le projet « Pour Elle », bénéficiant d’un financement de 12 millions de dollars de l’Agence Française de Développement. Ce projet témoigne d’une volonté internationale et locale de mettre en avant les femmes entrepreneures, reconnaissant leur rôle vital dans la création de valeur économique et le développement durable.
Lors de cette même rencontre, Nzinga a souligné l’importance de l’investissement dans le potentiel des femmes, en relation avec le thème de cette année, « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Cette approche vise à briser les barrières et à promouvoir l’égalité des sexes comme moteur de développement économique et social.
Les efforts du ministère de l’EPME, en collaboration avec l’Agence nationale de développement de l’entrepreneuriat congolais (ANADEC) et d’autres partenaires, se concentrent sur le pilotage de projets spécifiquement conçus pour l’autonomisation des femmes dans le monde des affaires. Parmi ces initiatives, le PADMPME cible les femmes dans les grandes villes comme Kinshasa, Goma, Lubumbashi, et Matadi, avec l’ambition d’encourager la croissance des micro, petites, et moyennes entreprises (MPME), ainsi que d’augmenter les opportunités d’emplois et d’entrepreneuriat pour les jeunes et les femmes.
L’événement a également servi de plateforme pour mettre en exergue les défis et opportunités uniques auxquels les femmes entrepreneures sont confrontées, surtout dans un contexte aussi complexe que celui de la RDC. La volonté de surmonter ces obstacles et de favoriser un environnement propice à l’innovation et à la réussite des femmes dans le secteur privé a été clairement exprimée.
Godefroy Kizaba, directeur général de l’ANADEC, a mis en avant la première édition du Meet-up entrepreneurial féminin comme un vecteur d’autonomisation. Ce programme d’encadrement et d’accompagnement représente une initiative stratégique pour renforcer les compétences, les réseaux et les opportunités des femmes entrepreneures à travers le pays.
Cet engagement envers l’entrepreneuriat féminin est partagé par Maguy Rwakabuba, présidente du conseil d’administration de l’ANADEC, qui a souligné le rôle transformative de l’entrepreneuriat féminin pour l’égalité et un avenir prospère pour tous. Des programmes spécifiques comme BIBI DIGI, MWASI DAYS et COMPASSION BUSINESS CONNECT illustrent cet engagement et cette détermination à soutenir les aspirations professionnelles des femmes en RDC.
L’éditorial
Cette initiative de 300 millions de dollars de la Banque mondiale, en collaboration avec des acteurs clés locaux et internationaux, marque un tournant dans le soutien à l’entrepreneuriat féminin en RDC. En mettant en avant les défis, les stratégies et les réussites dans ce domaine, cette démarche souligne l’importance cruciale de l’égalité des sexes dans le développement économique et social du pays.