spot_imgspot_imgspot_img

Les conséquences économiques du changement climatique au Nigeria : Un rapport alarmant

Partager

Les experts économiques tirent la sonnette d’alarme au Nigeria, prévoyant des pertes économiques colossales de l’ordre de 460 milliards de dollars d’ici 2050, si des actions immédiates ne sont pas entreprises pour faire face aux effets dévastateurs du changement climatique. C’est la conclusion préoccupante d’un rapport conjoint du think tank local Agora Policy et de la fondation philanthropique américaine MacArthur Foundation, intitulé « Climate change and socio-economic development in Nigeria », publié le 5 novembre.

Le secteur agricole, déjà mis à mal, serait le plus durement touché, avec des pertes potentielles de rendement atteignant jusqu’à 50 % et une augmentation significative des pertes post-récolte. Les événements climatiques extrêmes, tels que les sécheresses, les inondations, les canicules et les incendies de forêt, sévissent à travers tout le pays, entraînant des pénuries d’eau, la désertification, l’érosion côtière, des dommages aux infrastructures, des diminutions de rendement agricole et une augmentation de la charge de morbidité et de la pauvreté.

Jusqu’à présent, les pertes économiques liées au changement climatique ont déjà atteint environ 100 milliards de dollars à la fin de 2020. Cependant, si des mesures d’adaptation substantielles ne sont pas mises en œuvre, les projections indiquent que le Nigeria pourrait subir une perte de 6 % à 30 % de son PIB d’ici 2050, soit entre 100 et 460 milliards de dollars.

Les projections climatiques mettent en lumière une augmentation des températures au Nigeria, allant de 2,9 °C à 5,7 °C d’ici 2100, en fonction des scénarios climatiques. Les températures nocturnes pourraient augmenter de 4,7 °C d’ici la fin du siècle en cours, aggravant davantage les conditions météorologiques déjà difficiles.

En plus de l’augmentation des températures, le changement climatique se manifestera par des variations dans les précipitations, une élévation du niveau de la mer et une intensification des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les pluies torrentielles et les sécheresses.

Le secteur agricole reste le plus vulnérable, avec des projections de baisse de rendement allant jusqu’à 50 % dans certaines régions. Les températures élevées attendues rendront également le stockage des denrées alimentaires plus difficile, contribuant ainsi aux pertes post-récolte déjà élevées.

En outre, le changement climatique pourrait entraîner une diminution de 25 % de la disponibilité d’eau d’ici 2050, impactant sérieusement l’approvisionnement en eau potable et les secteurs agricoles et industriels.

L’élévation prévue du niveau de la mer pourrait causer un recul du trait de côte de 100 à 600 mètres, menaçant la survie de 75 % du Delta, un État situé dans le sud du pays sur le delta du Niger.

Face à cette crise imminente, le rapport appelle les autorités nigérianes à investir massivement dans les énergies renouvelables, à promouvoir une agriculture intelligente et résiliente au changement climatique, à encourager la transition vers une industrie verte et à utiliser les revenus des ressources naturelles pour financer l’adaptation et le renforcement des systèmes de réduction des risques de catastrophe.

Par la rédaction.


En savoir +

A la Une