La ministre d’État aux Affaires sociales, Eve Bzaiba, a salué, le 29 octobre, la mise en service d’une route asphaltée de 2,3 km à Tenke et l’avancement des ouvrages communautaires financés par Tenke Fungurume Mining (TFM). Les travaux incluent une seconde route de 14 km vers Tshilongo et une sous-station électrique avant la pose de 21 km de lignes de distribution.
Ce que changent les travaux pour les ménages et l’économie locale
La nouvelle route de Tenke, entièrement goudronnée, équipée d’ouvrages d’évacuation des eaux et de bordures hautes, relie l’agglomération à la RN39 (axe Kolwezi). La ministre a parcouru l’ouvrage pour apprécier la qualité de la chaussée puis a poursuivi sa visite sur la route Tshilongo, longue de 14 km en terre battue, qui rattache le groupement Mutobo au centre de Tenke. L’objectif affiché reste clair : sécuriser les déplacements, réduire les temps de trajet et fluidifier l’évacuation des produits agricoles vers les points de vente.
Les investissements ne se limitent pas au réseau routier. La sous-station électrique de Tenke entre dans sa phase finale avant la pose de 21 km de lignes de distribution dans la communauté. L’électricité devrait être fournie aux ménages de Tenke et des villages avoisinants à un tarif adapté au contexte social. Un approvisionnement plus stable facilitera l’essor d’activités génératrices de revenus et améliorera la sécurité nocturne grâce à l’éclairage public.
Pour l’exécutif national, cette démarche RSE cadre avec les priorités de développement local. La ministre d’État a salué la contribution de l’entreprise minière : « Tenke Fungurume Mining mérite le prix d’Excellence », a-t-elle lancé, invitant les autres opérateurs à livrer des ouvrages durables, utiles aux riverains, et à s’aligner sur les standards attendus par les communautés.
TFM indique, par ailleurs, d’autres chantiers en cours : 4 km de route pour relier Mukabe à Nkando, 4 km de voirie asphaltée dans la commune de Fungurume, des forages d’eau potable à Tenke, ainsi que des ponts. L’ensemble desserre l’étau de l’enclavement et réduit les coûts logistiques pour les producteurs locaux.
Tenke occupe une place particulière sur la carte des transports. Le maillage routier en réhabilitation s’additionne à un réseau ferroviaire qui fait de l’agglomération un point d’interconnexion. Tenke est le débouché continental du corridor de Lobito (axe Kolwezi-Dilolo), connecté aussi à la ligne Lubumbashi-Sakania vers l’Afrique australe. De là partent encore les axes Kamina-Ilebo, qui rejoint Matadi sur l’Atlantique, et Kamina-Kalemie. Cet effet « nœud » renforce l’intérêt d’investir dans la voirie locale : chaque kilomètre amélioré accroît la fluidité des flux de marchandises.
Sur le plan institutionnel, la démarche s’inscrit dans la Dotation TFM (DOT TFM). L’entreprise a initié dès 2010 un fonds social communautaire, ensuite consolidé par la loi minière de 2018 en dotation dédiée. Le mécanisme finance des projets collectifs à hauteur de 0,3 % du chiffre d’affaires de TFM. La gouvernance associe l’entreprise, la DOT et les représentants communautaires pour orienter les priorités : routes, eau, énergie, infrastructures de base.
Ces chantiers apportent des effets immédiats : baisse des coûts de transport pour les agriculteurs, meilleure conservation et évacuation des récoltes, hausse des marges grâce à des pertes moindres, réduction des pannes et des dépenses liées aux groupes électrogènes lorsque le réseau sera opérationnel. À moyen terme, l’accès à l’électricité et l’amélioration de la voirie favorisent l’émergence de petites unités de transformation, la création d’emplois et des recettes locales plus solides.
Le message politique adressé au secteur minier reste explicite : aligner l’activité extractive sur des retombées concrètes pour les riverains. L’initiative observée à Tenke sert de référence. La viabilité des ouvrages — drainage, structure de chaussée, entretien — conditionnera la durée d’usage et le coût futur pour la collectivité. La poursuite des travaux annoncés (routes complémentaires, forages, ponts) et la mise sous tension des 21 km de lignes seront des jalons à suivre afin de mesurer l’impact sur le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des activités locales.
— M. KOSI






