Kinshasa, 4 novembre 2025 — Aux côtés de la Première ministre Judith Suminwa, le ministre des Mines Louis Watum Kabamba a fixé la priorité : attirer des financements et des technologies tout en garantissant des retours mesurables pour l’État et les communautés. Devant la conférence « Glencore DRC 2025 », il a rappelé la présence de l’opérateur depuis 2007 via KCC et MUMI dans le Lualaba, et salué la production responsable de cuivre et de cobalt.
Gouvernance, prévisibilité et répartition des revenus
Le ministre met en avant une progression de la gouvernance minière ayant permis d’agréger près de 40 milliards USD d’investissements à ce jour. Ce signal s’accompagne d’un appui de 3 milliards USD du FMI, preuve d’un cadre macroéconomique jugé plus crédible. Pour prolonger cet effet, il insiste sur la prévisibilité réglementaire et fiscale : stabilité des règles, application uniforme, délais maîtrisés pour les permis. C’est ce triptyque qui conditionne le coût du capital, la planification des expansions et l’arbitrage des groupes entre actifs congolais et autres juridictions.

Sur la répartition des revenus, la ligne est claire : respect strict des obligations légales (redevances, impôts, contributions sociales) et traçabilité des flux vers les entités publiques et les collectivités. L’objectif est d’élever le taux de contenu local et d’arrimer les projets miniers à des achats, des emplois et des services de proximité vérifiables, afin de réduire la dépendance des bassins miniers à la seule extraction.
Interrogé par l’audience, Louis Watum a évoqué la phase post-exploitation : reconversion des sites, sécurisation environnementale, soutien à des activités génératrices de revenus. Ce continuum requiert un partage clair des responsabilités : à l’État, la stabilité des normes, l’ordre public et l’accompagnement des projets ; aux entreprises, la conformité sociale et environnementale et des engagements chiffrés sur l’ancrage territorial.
Le cadrage politique reste aligné sur la feuille de route de la Première ministre : faire du secteur minier un moteur de croissance durable et inclusive, avec trois leviers mesurables — recettes publiques mieux recouvrées, transformation locale accrue pour capter davantage de valeur, et investissements d’infrastructure autour des zones de production. La conférence « Garantir l’avenir : des normes mondiales à l’impact local » s’inscrit ainsi comme un espace de vérification des engagements : volumes, emplois, achats locaux, restauration des sites, publication des paiements. L’adhésion à ces principes conditionne la poursuite de l’effort d’investissement et la baisse du risque perçu par les bailleurs comme par les marchés.
— Peter MOYI






