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Projet Era Congo: La RDC toujours en attente des 55 millions USD de la Banque Mondiale pour les crédits carbone

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La République Démocratique du Congo attend toujours la somme de 55 millions de dollars américains de la part de la Banque Mondiale. Cette somme résulte de la vente de 11 millions de tonnes de crédits carbone dans le cadre du projet REDD+ Mai-Ndombe, un projet exécuté par Era Congo, filiale de l’américaine Wildlife Works, spécialisée dans la vente de crédits carbone.

Lors de sa première visite d’inspection du projet, la ministre de l’Environnement, Eve Bazaiba, a souligné l’importance de ce versement pour récompenser les efforts des communautés d’Inongo dans la protection des forêts tropicales du Mai-Ndombe. Elle a affirmé : « Sur les questions de crédit carbone, c’est moi qui négocie en donnant de la valeur aux services que nos forêts nous ont rendus. J’ai trouvé que Era Congo négociait à 2,5 dollars la tonne. La Banque mondiale est venue nous encourager en achetant le double du prix, soit à 5 dollars la tonne. Cependant, jusqu’à ce jour, la Banque mondiale n’a pas encore décaissé la somme. Elle avait acheté 11 millions de tonnes, ce qui équivaut à 55 millions de dollars. Le paiement traîne, je crois que c’est à leur niveau« , a expliqué Eve Bazaiba dans l’émission Écran Vert, animée par Bibiche Nguwa.

Era Congo

La ministre a ajouté que les négociations et le plaidoyer continuent pour que cette transaction soit finalisée. Elle a également mentionné que des crédits carbone ont été vendus à des entreprises privées à des prix variant entre 7 et 17,5 dollars la tonne, avec l’objectif d’atteindre éventuellement 100 dollars la tonne.

En 2011, l’entreprise canadienne Ecosystem Restoration Associates (ERA) avait signé un contrat de gestion avec le gouvernement de la RDC pour une ancienne concession forestière d’environ 300 000 hectares, située sur les rives occidentales du lac Mai-Ndombe. Le projet vise à promouvoir le commerce de carbone et la génération de crédits carbone par la préservation et l’amélioration des forêts.

M.KOSI

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