Au 11 septembre 2024, la République Démocratique du Congo (RDC) affiche un déficit budgétaire de 188,1 milliards de CDF. Cette situation financière indique un déséquilibre préoccupant dans la gestion des finances publiques, avec des implications significatives pour l’économie nationale.
En août 2024, le déficit budgétaire s’est aggravé, atteignant 408,5 milliards de CDF (soit environ 143,5 millions de dollars américains). Les recettes de l’État se sont élevées à 1.636,6 milliards de CDF, alors que les dépenses ont totalisé 2.045,1 milliards de CDF. Cette différence souligne une pression accrue sur les finances publiques, exacerbée par des dépenses élevées par rapport aux recettes collectées.
Pour financer ce déficit, l’État a principalement eu recours aux émissions de titres publics. Cette approche reflète une stratégie de financement par la dette qui, bien que nécessaire à court terme, peut engendrer des défis pour la soutenabilité de la dette à long terme. L’utilisation des titres publics comme mécanisme de financement soulève des questions sur les impacts futurs sur les taux d’intérêt et la gestion de la dette.
En prévision pour septembre 2024, les perspectives budgétaires présentent un tableau légèrement plus favorable avec un excédent prévu de 169,8 milliards de CDF. Ce résultat repose sur une projection de recettes de 2.845,2 milliards de CDF, partiellement soutenue par le troisième acompte provisionnel de l’Impôt sur les bénéfices et profits (IBP). Cependant, les dépenses gouvernementales pour ce mois sont estimées à 2.675,4 milliards de CDF, ce qui pourrait influencer la réalisation de cet excédent prévu.
L’évolution des finances publiques congolaises met en lumière les défis de la gestion budgétaire dans un contexte économique complexe. Le recours aux titres publics pour couvrir les déficits indique une dépendance accrue aux emprunts, ce qui pourrait avoir des répercussions sur la stabilité financière à long terme. L’impact de ces pratiques sur les marchés financiers et sur l’économie réelle mérite une attention particulière.
Article rédigé par M.KOSI