Le ministre congolais des Mines, Kizito Pakabomba, s’est rendu lundi 9 juin à Kolwezi, dans le cadre du déplacement présidentiel pour le Conseil des gouverneurs. Cette visite, centrée sur les questions minières, illustre la volonté des autorités de mieux encadrer les circuits d’exportation des matières premières stratégiques, en particulier celles issues de l’exploitation artisanale.
Au centre de négoce de Musompo, site emblématique du cobalt congolais, le ministre a inspecté les installations du Centre d’Expertise, d’Évaluation et de Certification (CEEC). Ce laboratoire public joue un rôle clé dans l’identification et la traçabilité des minerais, notamment en validant leur origine avant toute exportation. La structure permet également de limiter les pertes fiscales en consolidant les opérations de certification sur place.
L’implantation du CEEC à Musompo vise à rapprocher les services techniques des zones d’extraction artisanale et à sécuriser davantage la chaîne d’approvisionnement. Cette approche s’inscrit dans la stratégie du président Félix Tshisekedi, qui entend faire du secteur minier un levier économique transparent et mieux maîtrisé.
Le ministre a rappelé l’importance pour les entreprises minières de se conformer aux règles en vigueur. Plusieurs opérateurs restent encore en marge du système officiel, malgré les incitations et les rappels à l’ordre lancés ces dernières années. Kinshasa entend désormais renforcer les contrôles et généraliser la certification sur l’ensemble du territoire.
Avec la hausse constante de la demande mondiale pour le cobalt, le cuivre et d’autres minerais critiques, la RDC cherche à rassurer ses partenaires internationaux sur la traçabilité et la légalité de ses exportations. La démarche actuelle vise à limiter les flux parallèles, souvent non taxés, et à améliorer la réputation du pays sur les marchés mondiaux.
— Peter MOYI






