RDC–USA : Kinshasa attend toujours les premiers effets d’un partenariat estimé à 500 milliards USD

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Julien PALUKU

Kinshasa mise gros sur un accord stratégique conclu avec les États-Unis autour de l’exploitation des minerais critiques et de la stabilisation de l’Est du pays. Mais plus d’un an après les annonces, les promesses doivent encore se traduire en actions concrètes.

Julien Paluku, ministre du Commerce extérieur, a confirmé que ce partenariat reste actif, soulignant l’importance de préparer des mécanismes capables d’absorber les 500 milliards de dollars d’investissements potentiels annoncés par Washington. Selon lui, ces ressources doivent prioritairement financer les infrastructures de base et relancer des secteurs porteurs.

Parmi les priorités évoquées : un plan d’industrialisation estimé à 58 milliards USD, la réhabilitation de 120.000 kilomètres de routes (coûté à 120 milliards USD), la relance de l’agriculture avec un objectif d’investissement de 80 milliards USD sur 80 millions d’hectares, et le développement de la chaîne de valeur des batteries électriques, projet évalué à long terme à 7.000 milliards USD.

En toile de fond, la RDC espère tirer avantage de ses réserves stratégiques de cobalt, coltan et lithium tout en garantissant que ces ressources ne financent plus les groupes armés dans l’Est. L’accord inclut aussi une coopération sécuritaire, condition indispensable à la mise en œuvre des projets.

« Il ne s’agit pas de brader nos mines« , a martelé le ministre. Kinshasa entend rester maître de ses ressources tout en renforçant l’intégration économique avec ses voisins (SADC, COMESA, CEAC). Mais sans paix durable, aucun projet structurant ne pourra aboutir.

Peter MOYI

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