Le ministère de l’Économie nationale congolais resserre la vis. Lundi 9 juin, à Kinshasa, 300 agents et cadres du ministère ont entamé une session de formation de dix jours sur les techniques de contrôle économique. Réunis à la paroisse Notre-Dame de Fatima, ils sont appelés à moderniser leurs méthodes d’intervention sur le terrain.
L’objectif est clair : rendre les contrôles plus efficaces, transparents et alignés sur les lois en vigueur. Une priorité affichée par le Vice-Premier ministre, Daniel Mukoko Samba, qui insiste sur l’utilité de cette démarche : « Il ne s’agit pas de tracasser les opérateurs, mais de veiller au respect des règles, de protéger les consommateurs et de stabiliser les prix. »

La formation, structurée en deux modules (du 9 au 13, puis du 16 au 20 juin), marque une volonté de rompre avec les pratiques arbitraires dénoncées ces dernières années. Dans un marché souvent dérégulé, où les hausses de prix sont rarement justifiées, le gouvernement veut remettre de l’ordre.
L’enjeu est d’autant plus important que la pression sur les ménages s’intensifie. À Kinshasa, le prix de la farine de maïs a bondi de 32 % en un an, selon les données de l’Institut national de la statistique, sans cause structurelle identifiée. Face à cette situation, le ministère entend professionnaliser ses équipes pour mieux encadrer les prix et limiter les abus.
En toile de fond, c’est la crédibilité de l’action publique qui est en jeu. Le gouvernement cherche à instaurer un climat économique plus sain, condition nécessaire pour restaurer la confiance, encourager les investissements et soutenir la consommation intérieure.
— Peter MOYI






