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RDC : les agents de la sokimo réclament le départ de leur directeur général après plus de 10 ans sans salaire

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Le personnel de la Société Minière de Kilo-Moto (SOKIMO), basée à Kinshasa, exprime son exaspération face à l’absence de versement de leurs salaires depuis plus de 10 ans, soit 118 mois. Cette situation, selon les employés, est devenue intenable. Ils demandent le départ immédiat de Pistis Bonongo Tokole, actuel Directeur Général de cette entreprise publique.

Le week-end dernier, les agents ont organisé un sit-in dans les locaux de la SOKIMO pour attirer l’attention des autorités sur leurs difficultés socio-professionnelles. Les agents affirment que malgré les revenus générés par les partenariats miniers et les ressources internes, aucune rémunération ne leur est versée.

« La société reçoit des fonds, mais ils ne parviennent jamais aux travailleurs. Nous subissons de plein fouet cette gestion opaque des finances, tandis que nous continuons de vivre dans la précarité », ont souligné plusieurs manifestants. Ils insistent sur le fait que les conditions sociales sont devenues insupportables, certains peinant même à assurer les besoins élémentaires de leurs familles.

Les agents ont alors interpellé le Président Félix Tshisekedi afin qu’il intervienne rapidement pour débloquer la situation. « Nous réclamons le départ de l’actuel DG. L’entreprise est en péril. Aucune cotisation à la CNSS n’est effectuée, et les retraités ne perçoivent rien. Rien ne marche ! », a ajouté Odon Mwamba, représentant du personnel.

L’ampleur du malaise a également attiré l’attention du député national Gratien Iracan. Ce dernier a dénoncé un « pillage » orchestré au sein de la SOKIMO, soulignant que l’entreprise est de plus en plus fragilisée par des pratiques de mauvaise gestion. « Les différentes concessions minières sont cédées à des intérêts privés, réduisant ainsi les perspectives de développement de cette entreprise publique », a-t-il déploré.

La SOKIMO, qui s’efforce de se redresser après une longue période d’inactivité, est désormais confrontée à de nouvelles turbulences. Ses installations de traitement de l’or, rouvertes récemment, peinent à fonctionner correctement en raison des tensions sociales générées par le non-paiement des salaires.

Du côté de la direction générale, aucun commentaire n’a encore été fait sur les accusations portées par les employés, plongeant davantage l’entreprise dans le silence et l’incertitude. Face à cette crise, les employés espèrent une action rapide des autorités pour mettre fin à plus d’une décennie de souffrance salariale et redonner un souffle nouveau à cette société minière d’État.

M. KOSI

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