Plus de 2 milliards de dollars de nouveaux financements ont été ratifiés par l’Assemblée nationale, validant ainsi huit accords conclus par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, avec divers partenaires internationaux. Cette démarche vise à injecter des ressources ciblées dans des secteurs stratégiques.
L’accord le plus emblématique concerne le projet Inga 3, pilier du développement énergétique national. Ce barrage hydroélectrique, longtemps en suspens, voit son avenir renforcé par un appui budgétaire renouvelé, reflet d’un regain d’intérêt international pour les capacités énergétiques congolaises. À cela s’ajoutent des enveloppes destinées à la lutte contre les inondations à travers le programme PRIUR, particulièrement crucial dans les zones urbaines à forte densité et vulnérables au changement climatique.
Les financements incluent aussi un soutien au programme de gouvernance publique, orienté vers la transparence et la numérisation des services administratifs. Le gouvernement entend, à travers ces fonds, renforcer l’efficacité des institutions publiques, notamment grâce à la transformation numérique de l’appareil étatique. Cette modernisation est pensée pour améliorer la qualité des services et restaurer la confiance entre l’État et les citoyens.
Les infrastructures routières, quant à elles, bénéficient de nouveaux crédits pour des travaux ciblés sur les axes d’échanges commerciaux régionaux. La dimension logistique du développement économique est ainsi consolidée, avec un accent sur l’amélioration de la mobilité et la réduction des coûts de transport internes.
Un autre volet soutenu porte sur le projet « Ville durable Boma », qui cherche à transformer cette cité portuaire en laboratoire de planification urbaine éco-responsable. Ce projet pilote vise à intégrer les normes environnementales dans la croissance urbaine et pourrait, s’il réussit, servir de modèle pour d’autres centres urbains du pays.
Ces ratifications illustrent une volonté de plus grande rigueur dans la gestion de la dette extérieure : les accords soumis à l’approbation parlementaire permettent de sécuriser juridiquement l’engagement de l’État, tout en garantissant un suivi plus étroit de l’utilisation des fonds. Le ministre Doudou Fwamba a, selon une source parlementaire, insisté sur la nécessité de lier chaque décaissement à des résultats vérifiables.
Alors que le besoin d’investissements reste immense, ces apports extérieurs s’inscrivent dans une logique de ciblage et de transformation, loin des logiques de saupoudrage budgétaire. La question qui demeure est celle de la mise en œuvre concrète : une fois les financements obtenus, leur traduction en projets visibles et efficaces dépendra de la capacité des administrations à gérer, planifier et livrer dans les temps.
— M. KOSI






