Le gouvernement de la République Démocratique du Congo entend renforcer sa capacité de financement en lançant une nouvelle série d’Obligations du Trésor. Cette initiative vise à lever 100 milliards de CDF, une somme significative dans un contexte économique marqué par des besoins pressants en termes de dépenses publiques.
Les détails de cette opération révèlent une maturité de 18 mois, avec un taux d’intérêt fixé à 25%, en cohérence avec le taux directeur actuellement appliqué par la Banque Centrale du Congo (BCC). Ce taux d’intérêt élevé souligne la volonté des autorités d’attirer les investisseurs, en leur offrant une rémunération compétitive pour leur capital. Le remboursement du principal sera échelonné tous les trois mois, une stratégie qui pourrait encourager les soumissionnaires en quête de liquidités périodiques.
Les investisseurs intéressés ont jusqu’au mardi 13 août 2024 pour soumettre leurs offres au siège de la Banque Centrale du Congo à Kinshasa, à 11 heures précises. Cette précision dans le calendrier reflète l’importance accordée à la transparence et à la rigueur dans le processus d’émission.
Ces Obligations du Trésor, libellées en Francs congolais mais indexées sur la valeur du dollar américain, offrent un avantage considérable aux souscripteurs en les protégeant contre les fluctuations monétaires. Cela permet de sécuriser l’investissement tout en garantissant une certaine stabilité des rendements.
Le programme global d’émission pour 2024 prévoit la mobilisation d’environ 881,4 milliards de Francs congolais, soit l’équivalent de 340 millions de dollars américains. Ce montant est destiné à soutenir diverses dépenses publiques, renforçant ainsi la capacité de l’État à répondre à ses obligations financières. En comparaison, les taux d’intérêt habituels des Obligations du Trésor se situent autour de 10%, avec des paiements semestriels, ce qui fait de cette nouvelle émission une offre particulièrement attractive pour les investisseurs.
L’initiative s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement visant à diversifier ses sources de financement, tout en offrant des produits financiers attractifs sur le marché national. Cette démarche pourrait également stimuler l’épargne nationale, en offrant aux citoyens une opportunité d’investissement sûre et lucrative.
M.KOSI
Lepoint.cd