Droits miniers, cartographie et impact social : ce que le CAMI a révélé au Parlement

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Popol MBOLIA YENGA

Le 5 juin, le Cadastre Minier (CAMI) a pris la parole devant les membres du Sénat congolais. À travers une présentation détaillée, son Directeur Général, Popol Mbolia Yenga, a levé le voile sur les rouages internes de cette institution stratégique pour la gestion du sous-sol congolais. L’intervention visait à dresser un état des lieux concret des missions du CAMI, mais surtout à répondre aux interrogations des parlementaires sur les défis actuels de l’administration minière.

Le débat s’est déroulé dans l’hémicycle du Palais du Peuple, avec une implication active des membres de la Commission sénatoriale, conduite par l’Honorable Arlette Bahati. Une séquence marquante a été celle de l’intervention du Professeur Cim’s Mulungulungu, Directeur juridique du CAMI. Il a expliqué le cadre légal qui régit l’octroi des permis d’exploration et d’exploitation, insistant sur la nécessité de garantir la transparence dans les procédures.

CAMI

Blaise Kiza, responsable des affaires techniques, a pour sa part attiré l’attention sur les difficultés liées à la superposition des titres miniers et à l’absence de données géographiques actualisées. Il a évoqué l’urgence de moderniser la cartographie minière afin d’éviter les conflits d’usage qui freinent souvent les investissements.

Alain Engunda, Directeur des Études, a conclu la série d’interventions en revenant sur la situation des populations impactées par les projets miniers. Il a présenté les dispositifs existants pour leur réinsertion économique, un volet souvent négligé dans les discussions sur les ressources naturelles, mais essentiel pour la cohésion sociale.

Cette session a permis aux Sénateurs de mettre en perspective plusieurs aspects souvent méconnus du secteur minier, notamment les tensions entre impératifs de développement et respect des normes environnementales. Des pistes ont été évoquées pour renforcer les mécanismes de régulation, à travers un dialogue permanent entre institutions techniques et instances législatives.

La démarche du CAMI s’inscrit dans une volonté de redéfinir les rapports entre acteurs publics, opérateurs miniers et communautés locales. Reste à voir si cette transparence affichée sera suivie de mesures concrètes dans l’amélioration de la gouvernance minière.

— M. KOSI

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