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RDC : radiation de 9 entités d’un conglomérat minier Russe par l’ARSP pour revitaliser la sous-traitance locale

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Dans un mouvement audacieux visant à redéfinir le paysage de la sous-traitance en République Démocratique du Congo (RDC), l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le Secteur Privé (ARSP) a annoncé l’exclusion de neuf sociétés affiliées au groupe minier russe-kazakh ERG. Cette décision, révélée lors d’une récente conférence de presse par Miguel Kashal, le directeur général de l’ARSP, marque un tournant significatif dans les efforts déployés pour recentrer les avantages économiques vers les entreprises majoritairement détenues par des capitaux congolais.

Les entités visées, opérant au sein de quatre sites miniers clés, détenaient à elles seules des contrats s’élevant à des centaines de millions de dollars, représentant 98% de l’ensemble du marché de la sous-traitance dans le secteur. «Nous avons démantelé une structure qui, depuis trop longtemps, a monopolisé la chaîne de valeur au profit d’intérêts étrangers, au détriment de véritables acteurs économiques congolais», a affirmé Kashal. Il souligne ainsi une étape décisive dans la lutte contre les pratiques jugées illégitimes et la reprise en main de l’économie nationale.

Cette initiative n’est pas isolée. Selon Kashal, des actions similaires ont été menées contre d’autres entreprises, dans le cadre d’une campagne plus large visant à assurer le respect strict de la législation sur la sous-traitance. Cette loi, rappelons-le, favorise l’attribution de marchés aux sociétés à prédominance de capitaux congolais, dans le but de renforcer l’autonomie économique du pays.

La démarche de l’ARSP s’inscrit dans un contexte plus large de vigilance accrue envers les entreprises qui tentent d’éluder les dispositions de cette loi par des mécanismes frauduleux. L’objectif ultime est de créer un environnement d’affaires équitable, où les ressources nationales bénéficient en premier lieu à la population et à l’économie de la RDC.

La décision de l’ARSP, loin d’être un acte isolé, reflète une volonté politique et économique de réaffirmer la souveraineté nationale sur ses ressources. En recentrant la chaîne de valeur dans les mains d’acteurs locaux, la RDC espère stimuler son développement économique, tout en posant les bases d’une croissance plus inclusive et durable.

Par L’Éditorial

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