Lundi dernier, lors d’un briefing animé par le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, des perspectives financières prometteuses ont été dévoilées par le Directeur général de l’ARSP, Miguel Kashal, concernant la sous-traitance dans le secteur minier en République Démocratique du Congo (RDC). Il est prévu que ce secteur génère un montant impressionnant de plus de 8,29 milliards de dollars américains au cours de l’année 2022.
Selon les analyses présentées, le coût de production dans le secteur minier représente actuellement 35% du total. Un pourcentage significatif, souligné par Kashal dans son intervention : « Le coût de production dans le secteur minier, évalué à 35%, se distingue nettement de celui du secteur brassicole, qui atteint les 60%. Ces chiffres sont d’une importance cruciale pour comprendre la dynamique économique de notre pays. »
Cette estimation s’appuie sur la production de 2,3 millions de tonnes de cuivre en 2022, au prix du marché de 8.500 USD par tonne, générant des recettes totales de 19,55 milliards USD. En appliquant le coût de production de 35%, la sous-traitance dans ce secteur devrait représenter 6,85 milliards USD. Des calculs similaires ont été effectués pour le cobalt, avec une production de 80.000 tonnes, rapportant 2,32 milliards USD à un coût de production de 812 millions USD, et pour l’or, avec 32.000 kg produisant des revenus de 1,8 milliard USD et un coût de production de 630 millions USD.
Miguel Kashal souligne : « Les trois piliers de notre industrie extractive, à savoir le cuivre, le cobalt et l’or, devraient contribuer à hauteur de 8,29 milliards de dollars à l’économie congolaise, consolidant ainsi la place de la RDC sur la scène minière mondiale. »
Concernant la destination de ces fonds, le Directeur général de l’ARSP insiste sur la nécessité que cette somme reste au pays, suivant la logique de la chaîne de valeur visant à bénéficier à la population. Il affirme : « Notre objectif est de permettre à l’État congolais de capturer cette chaîne de valeur et de la redistribuer équitablement au sein de la population, contribuant ainsi au développement socio-économique du pays. »
Il reconnaît toutefois que le secteur de la sous-traitance a été confronté par le passé à diverses problématiques compromettant sa contribution effective au bien-être des Congolais. Grâce aux efforts de contrôle initiés par l’ARSP, la mise en œuvre de la loi sur la sous-traitance en RDC s’améliore progressivement, offrant ainsi des perspectives plus prometteuses pour l’avenir de ce secteur économique stratégique.