En République Démocratique du Congo (RDC), une initiative prometteuse vient de voir le jour dans le domaine de l’assurance. Par arrêté du ministre des Finances, Nicolas Kazadi, une facilité de réassurance a été mise en place, offrant ainsi aux opérateurs du secteur une solution concrète à leurs préoccupations liées à leur capacité d’intervention sur le marché. Cette mesure, annoncée lors d’une matinée d’information dédiée aux perspectives de développement du secteur, se positionne comme un levier de croissance pour l’industrie des assurances dans le pays.
L’instauration de cette facilité de réassurance est saluée par Alain Kaninda Ngalula, Directeur Général de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA), qui y voit une avancée significative dans la lutte contre l’évasion des primes d’assurance et un moyen d’étendre le marché. D’après lui, ce mécanisme permet à la RDC de renforcer ses capacités d’assurance et de répondre aux besoins spécifiques de secteurs clés tels que le pétrolier, le gazier, le minier et la couverture contre les violences politiques. Gérée par l’ARCA, cette initiative favorisera également une ouverture sur le marché international.
Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a souligné l’importance de mettre fin aux pratiques illégales consistant à souscrire des assurances à l’étranger, en violation des lois nationales. Ce mouvement vise à renforcer les capacités de souscription locales et à endiguer le fléau de l’évasion des primes d’assurance.
À ce jour, le secteur des assurances en RDC affiche des chiffres modestes, avec une mobilisation de 319 millions de dollars au titre des primes d’assurance pour l’année 2023, face à un potentiel de marché estimé à 1,5 milliard de dollars. Avec un taux de pénétration de seulement 0,44% et une contribution minime au PIB du pays, le secteur est en quête de dynamisme.
Alain Kaninda Ngalula reste cependant optimiste quant à l’avenir, projetant une augmentation significative des primes d’assurance à 1 milliard USD d’ici 2028, ainsi qu’une hausse du taux de pénétration à 3%. Ces objectifs ambitieux témoignent de la volonté des autorités congolaises de transformer en profondeur le secteur des assurances, en le dotant des outils nécessaires à son expansion et à sa modernisation.
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