Lors de son intervention au cœur des rencontres de printemps à Washington ce 17 avril 2024, Kristalina Georgieva, à la tête du Fonds Monétaire International (FMI), a mis en avant la réalisation d’un jalon financier crucial pour l’organisation. D’après ses dires, le FMI a consolidé des soldes de précaution d’une valeur de 25 milliards de droits de tirage spéciaux, équivalents à près de 30 milliards de dollars. Cette mesure préventive renforce la capacité du FMI à agir efficacement en tant que pilier central du système de sécurité financière mondiale.
« Ce mois-ci marque l’atteinte de notre objectif visant à consolider une protection robuste contre les aléas financiers futurs. Cette barrière de sécurité financière accrue est une étape fondamentale pour notre institution dans la gestion de l’incertitude économique globale qui persiste, » explique Georgieva.
Consciente des défis continus qui menacent la stabilité économique mondiale, elle souligne que le FMI est prêt à faire face aux crises futures. Elle rappelle une citation de Winston Churchill pour illustrer la nécessité de résilience : « L’heure n’est plus à la facilité et au confort. Il est temps d’oser et d’endurer. » Ce principe guide l’approche du FMI dans le soutien de ses membres selon leurs besoins spécifiques.
Au cours de cette même allocution, Georgieva a également présenté les trois axes stratégiques prioritaires du FMI pour faire face aux turbulences économiques mondiales. Premièrement, il s’agit de restaurer les marges de manœuvre budgétaires. « Alors que les banques centrales s’efforcent de maîtriser l’inflation, le rôle de la politique budgétaire devient d’autant plus essentiel, surtout quand la capacité fiscale globale est à bout, » précise-t-elle.
Deuxièmement, le FMI se focalise sur l’amélioration des perspectives de croissance par des réformes structurelles, le renforcement de la gouvernance, et des investissements accrus dans le capital humain et les technologies vertes et numériques.
Enfin, le troisième axe vise à renforcer l’engagement du FMI envers ses membres en continuant de leur fournir un soutien financier substantiel adapté à leurs exigences. « Nous avons alloué plus de 300 milliards de dollars à près de cent pays, affirmant notre soutien continu, » ajoute Georgieva.
L’engagement récent des membres à augmenter les ressources de quote-part du FMI, démontré lors des assemblées annuelles à Marrakech, témoigne de la confiance renouvelée dans la capacité de l’institution à piloter les réformes économiques globales.
Rédaction LePoint.cd