Lors du dernier conseil des ministres, Malangu Kabedi, à la tête de la Banque centrale du Congo (BCC), a livré une analyse approfondie de la conjoncture économique actuelle, mettant en lumière des tendances notables sur les marchés des changes et des biens et services. En cette année 2024, marquée par des tensions géopolitiques à l’échelle mondiale, la République démocratique du Congo (RDC) affiche une certaine stabilité sur ses principaux marchés, caractérisée par une décélération des prix post-festivités sur le marché des biens et services. À souligner, une inflation hebdomadaire en baisse, passant de 0,6% à 0,1% en une semaine.
Malangu Kabedi projette la persistance d’une politique monétaire restrictive et d’une saine politique budgétaire tout au long de 2024, visant à freiner l’inflation. Concernant les fluctuations sur le marché des changes, le taux de change maintient une stabilité globale, enregistrant de légères variations hebdomadaires de 0,03% à l’indicatif et 0,05% en parallèle. Cette stabilité est attribuable au maintien des mesures de stabilisation macroéconomiques en place.
La gouverneure insiste sur la résilience de la croissance économique congolaise malgré un contexte difficile, anticipant une progression du Produit Intérieur Brut (PIB) de 4,8% en 2024, portée par la dynamique des industries extractives. Elle préconise le maintien des mesures de stabilisation, une surveillance attentive des perturbateurs du cadre macroéconomique, un renforcement de la coordination entre les politiques monétaire et budgétaire, ainsi que la continuation de l’orientation restrictive de la politique monétaire. La dépréciation de la monnaie nationale, une préoccupation publique, avait été au cœur des promesses de Félix Tshisekedi pendant la campagne électorale.
Par la rédaction