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Tendance à la baisse : Prix des produits alimentaires chutent de 10,7%, sauf le Sucre à +48,31%

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Le mois de septembre 2023 a dévoilé un scénario intéressant sur le front des prix mondiaux des denrées alimentaires, avec une dynamique contrastée au sein de l’Indice FAO des prix des produits alimentaires, un baromètre incontournable de l’économie mondiale. Ce mois-ci, le sucre s’est démarqué de manière éloquente, connaissant une ascension spectaculaire de 48,31%, tandis que d’autres segments du marché alimentaire ont affiché des tendances à la baisse.

Selon le dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), l’Indice FAO des prix des produits alimentaires a conservé une certaine stabilité en septembre 2023 par rapport à août 2023, avec une valeur moyenne de 121,5 points. Cependant, il est essentiel de noter que cette valeur révèle une baisse significative de 10,7% par rapport à la même période de l’année précédente et de 24,0% par rapport à son sommet en mars 2022, marquant une tendance de fond vers une détente des prix sur le marché mondial.

Cette évolution apparente de la stabilité des prix alimentaires ne doit pas masquer les variations substantielles qui se dessinent sous la surface. Outre la fulgurante ascension du sucre, nous avons observé des replis marqués dans d’autres segments, notamment les produits laitiers (-23,9%), les huiles végétales (-20,8%) et les céréales (-14,6%). Cependant, la viande a montré une relative résilience, avec une baisse plus modérée de 5,1% depuis septembre 2022.

Si nous examinons les variations mensuelles, l’Indice FAO des prix des céréales a connu une hausse de 1%, stimulée par une demande vigoureuse de maïs en provenance du Brésil, des contraintes de vente en Argentine et des augmentations des tarifs de fret fluvial aux États-Unis. En revanche, les prix du blé ont fléchi de 1,6%, principalement en raison de l’abondance de l’offre en Fédération de Russie, tandis que les prix du riz ont reculé de 0,5% en raison d’une demande à l’importation globalement atone.

Le segment des huiles végétales a subi une contraction de 3,9%, un phénomène attribuable à l’augmentation saisonnière de la production et à l’abondance des disponibilités exportables. En revanche, les prix du sucre ont enregistré une croissance impressionnante de 9,8%, atteignant leur plus haut niveau depuis novembre 2010. Cette flambée est alimentée par les inquiétudes quant à un resserrement de l’offre mondiale, conséquence de la baisse de production en Thaïlande et en Inde, liée au phénomène El Niño, malgré une récolte favorable au Brésil.

Le segment des produits laitiers, quant à lui, a connu sa neuvième baisse mensuelle consécutive, avec une chute de 2,3%. Cette tendance est attribuée à la faible demande mondiale à l’importation et à des réserves pléthoriques. Les prix internationaux des produits laitiers ont également été impactés par la relative faiblesse de l’euro par rapport au dollar.

Dans le domaine de la viande, les prix ont fléchi de 1%, résultat de la faible demande à l’importation et de la disponibilité abondante des produits exportables. Cependant, il est à noter que la viande bovine a fait exception en enregistrant une hausse de ses prix, principalement due à une forte demande aux États-Unis.

Parallèlement à ces observations, la FAO a revu à la hausse ses prévisions de production mondiale de céréales pour 2023, avec une estimation de 2 819 millions de tonnes, principalement en raison de rendements supérieurs aux attentes en Fédération de Russie et en Ukraine. Les stocks mondiaux de céréales devraient atteindre un sommet historique de 884 millions de tonnes en 2024, enregistrant ainsi une croissance de 3%. Malgré une contraction anticipée de 1,7% des échanges mondiaux de céréales, les records en termes de stocks et les perspectives de production encourageantes semblent annoncer une stabilité sur le front de l’approvisionnement mondial en céréales pour l’année à venir.

Ces tendances au sein du marché des produits alimentaires revêtent une importance cruciale (terme à éviter) pour les acteurs économiques et les consommateurs du monde entier, et elles continueront d’être scrutées avec attention dans les mois à venir. La dynamique des prix des denrées alimentaires a un impact direct sur l’inflation, la sécurité alimentaire et les stratégies de gestion des risques, autant de domaines qui requièrent une analyse approfondie et une prise de décision éclairée.

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