Le vice-Premier ministre en charge des Transports et des voies de communication de la République démocratique du Congo travaille activement à la résolution du conflit qui oppose les transporteurs routiers de poids lourds au gouvernement, selon des informations obtenues ce mardi par l’Agence congolaise de presse.
André Tshikoji Tshinkenke, président de l’intersyndical des transporteurs, a déclaré à l’issue de leur rencontre que des avancées notables avaient été réalisées. « Le vice-Premier ministre a pris le temps d’analyser nos revendications et a déjà proposé des pistes de solutions adaptées à la situation actuelle« , a-t-il affirmé lors d’un entretien. Ce dernier s’est dit confiant quant à une issue favorable et rapide, signalant que de nouvelles discussions étaient prévues sous peu avec les autorités concernées.
L’un des principaux axes abordés durant cette réunion était le mouvement de grève lancé par les transporteurs routiers en début de semaine. Ce mouvement, qui a perturbé les activités économiques sur plusieurs grands axes de la RDC, pourrait bientôt être levé. Franck Tshibangu, président du comité professionnel des transporteurs routiers, a confirmé que des échanges positifs avaient eu lieu avec le gouvernement. « Nous avons pu exposer nos préoccupations, et au vu des réponses obtenues, je pense que la grève sera suspendue sous peu« , a-t-il déclaré.
Cette rencontre intervient après la réunion tripartite qui s’était tenue à Kinshasa en novembre 2023, au cours de laquelle plusieurs mesures avaient été discutées pour faciliter les opérations de transport. Parmi celles-ci, on retrouve notamment la délocalisation des postes de contrôle de la DGDA situés à Mitendi, près de la frontière entre Kinshasa et le Kongo-Central, ainsi que l’instauration de numéros verts destinés à signaler des incidents sur les routes, et la mise en place de patrouilles sur l’axe stratégique Kinshasa-Muanda, afin de lutter contre les actes de banditisme.
L’enjeu économique derrière ce conflit est considérable. Le transport de poids lourds est essentiel pour le ravitaillement des grandes villes en produits de première nécessité, et tout arrêt prolongé pourrait affecter significativement les coûts logistiques, provoquant ainsi une hausse des prix à la consommation. Il est donc impératif que ce conflit soit résolu dans les plus brefs délais pour éviter une aggravation des tensions sociales et économiques.
Les autorités ont manifesté leur volonté de trouver un compromis qui pourrait non seulement mettre fin à la grève, mais également prévenir de futures crises dans ce secteur clé pour l’économie congolaise. Une source proche du dossier évoque la possibilité d’un accord avant la fin de la semaine, lequel pourrait inclure de nouvelles concessions de part et d’autre, afin d’assurer la pérennité des échanges commerciaux sur l’ensemble du territoire.
M.KOSI